"Nous sommes habituées à faire face à une misogynie systémique", Emma Hayes répond à Joey Barton, après ses messages sexistes

"Nous sommes habituées à faire face à une misogynie systémique", Emma Hayes répond à Joey Barton, après ses messages sexistes

Emma Hayes contre-attaque. Après la violente sortie de Joey Barton sur les réseaux sociaux, où il expliquait son point de vue sur les femmes qui parlent de football masculin, l'entraîneure de Chelsea a rappelé que ces dernières devaient affronter des remarques fréquemment.

"Je ne m'attends pas à ce qu'une personne comprenne ses avantages. Néanmoins, il suffit de voir des dizaines de femmes sur Internet ou dans le milieu - qu'il s'agisse d'entraîneures, de présentatrices ou de joueuses - pour se rendre compte que nous avons l'habitude de faire face à une misogynie systémique, à des intimidations et à des comportements qui sont tout à fait normaux pour une grande partie du public des footballeurs", a-t-elle confié en conférence de presse.

Des conversations "préjudiciables"

Entraîneure des Blues depuis 2012 et future sélectionneure des États-Unis, Emma Hayes estime que les femmes subissent "un véritable déferlement" sur les réseaux sociaux. "Si vous n'avez pas connu la misogynie systémique, comme beaucoup d'entre nous, vous ne pouvez pas comprendre un seul instant à quel point certaines de ces conversations sont préjudiciables. En ce qui concerne le football, nous devons nous rappeler que la société n'est pas toujours aussi bien représentée dans les médias ou dans le jeu, que ce soit en tant qu'entraîneur ou en tant que joueur."

Sur le réseaux social X, Joey Barton confiait que le football était "une question de niveau", avant de répondre à plusieurs commentaires. "Tout homme qui écoute les commentaires ou les co-commentaires des femmes a besoin de faire tester sa tête. […] Heureusement, j’ai joué à un niveau qui me permet de gagner suffisamment pour dire et faire ce que je veux." Avant d'en remettre une couche lors d'une interview avec l'animateur Piers Morgan. Mais ce dernier ne veut "pas passer" pour un sexiste, rappelant que "tout le monde a le droit de faire des commentaires".

Article original publié sur RMC Sport