Sur fond de dérèglement climatique, lancement de la Semaine africaine du climat au Gabon

Alors que le continent africain pollue relativement peu à l’échelle mondiale, ses habitants se retrouvent en première ligne face au changement climatique. Sécheresse en Afrique de l’Est, températures élevées en Afrique du Nord, inondations en Afrique de l’Ouest plombent le climat africain.

En amont de la COP27, prévue du 7 au 18 novembre à Charm El-Cheikh, en Égypte, les pays africains se réunissent, à partir du 29 août et jusqu’au 2 août, au Gabon, dans la capitale, Libreville, qui accueille la Semaine africaine du climat.

La conférence en question est organisée sur chaque continent pour préparer la COP27 et “répondre aux défis urgents du changement climatique”, note le quotidien Africa News. Le moment opportun d’échanger sur les décisions prises lors de la COP26, notamment la question du financement, ajoute le média Gabon Actu.

Détresse et sécheresse

Les États africains présents se pencheront notamment sur la situation en Somalie. En effet, le pays traverse actuellement l’une des pires sécheresses de l’histoire contemporaine. Déjà des experts appréhendent une probable cinquième saison de sécheresse en l’espace de deux ans, déplore le site d’information qatari Al-Jazeera.

’’L’Éthiopie, le Kenya et la Somalie sont au bord d’une catastrophe humanitaire sans précédent”, a déclaré un responsable de l’Organisation météorologique mondiale à Al-Jazeera. Selon le média, les prévisions pour les mois d’octobre et décembre laissent augurer l’arrivée imminente d’une catastrophique nouvelle saison de sécheresse.

La situation, déjà critique, est aggravée par une grande famine. Dans tout le pays, la faim a provoqué le déplacement en masse des Somaliens vers des camps. Dans la région enclavée de Bay, dans le sud de la Somalie, un camp a accueilli 300 nouveaux arrivants, affamés au point de “manger des peaux d’animaux”, rapporte le média Voice of Africa. L’aide alimentaire se faisant de plus en plus rare, les déplacés sont contraints de survivre en mangeant des restes d’animaux.

Cette sécheresse meurtrière coïncide avec la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires et du carburant provoquée par le conflit en Ukraine.

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