Flavie Flament dans « 50 minutes Inside » : en réponse aux critiques sur son physique, elle présente sa « lune »

Après avoir accordé une interview à 50 minutes Inside sur TF1, l’animatrice de RTL Flavie Flament a reçu un flot de critiques physiques, sur son âge et son poids.

PEOPLE - Une photo de fesses, « pour inviter les ignorants à se taire ». Alors que Flavie Flament est l’invitée de « 50 minutes Inside », sur TF1 ce samedi 6 janvier, la présentatrice de RTL a reçu un flot de critiques sur son physique, en particulier sur son âge et son poids. Les commentaires ont été postés juste en dessous d’un teaser de l’émission, publié sur son compte Instagram, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

En dessous la vidéo, les commentaires sont acides, y compris de la part d’autres femmes. « Elle a pris un coup de vieux la Flavie en plus très mal fringuée. Dommage », peut-on par exemple lire, ou encore « Comment elle a changé prise de poids », suivi d’un « Ouch ! Faudrait se mettre au vélo ». Une vague de body shaming, à laquelle cette femme de 49 ans a répondu… En postant une photo nue.

Sur son compte Instagram, la présentatrice a ainsi partagé une photo, en noir et blanc et de dos, de son dos et de « sa lune », ou plutôt « les fesses d’une femme qui, cette année, fêtera ses 50 ans », écrit-elle fièrement. « Alors que mon entretien dans 50’Inside est annoncé pour demain sur Instagram, je lis, dans un commentaire, que je suis « méconnaissable » depuis ma prise de poids. Ça tombe bien : je ne cherche pas à être reconnue, j’aspire juste à être connue », rétorque la militante féministe.

Une des premières à libérer la parole sur le viol

« Ceci est ma lune. Mes fesses », insiste-t-elle fièrement en légende. « Celles d’une femme qui, quand elle était gamine, a vu son insouciance et son intégrité fauchées par un viol quand elle n’avait que 13 ans », ajoute-t-elle ensuite. Dans son portrait pour 50’Inside, la présentatrice se confie justement à propos de son combat contre les violences sexuelles faites aux femmes.

Avant le mouvement #MeToo, elle avait été de celles qui ont ouvert la voie à libération la parole, avec la publication de son livre La Consolation, en 2016. « Ma grande satisfaction c’est le combat politique qui a suivi », déclare-t-elle face à Isabelle Ithurburu. « Tout ce que je voulais c’était qu’on obtienne ce rallongement de délais de prescription. Et lorsque la loi est passée le 12 août 2018, c’était fou pour moi. Je me souviens de m’être dit : “Ok, maintenant tu peux reprendre ta vie” . » En 2018, la loi Schiappa avait permis d’allonger de 10 ans la période de prescription pour les viols sur mineurs et crimes sexuels pour les adultes.

Un coup de poing au « body shaming »

Dans sa réponse à celles et ceux qui ont critiqué publiquement son âge et son poids, Flavie Flamant se réjouit enfin de ne pas avoir grandi avec les réseaux sociaux, elle qui « était soumise à la pesée chaque matin et privée de sortie si elle prenait trop de poids » lorsqu’elle était adolescente.

En publiant cette photo de son corps, elle veut surtout inviter ses followers à aimer le leur. « Vous m’avez connue perchée sur des talons, un pied dans l’anorexie, torturant mon corps pour être « couture » à la une des magazines ou sur les plateaux de télévision », reconnaît-elle. Mais l’époque est bien différente, et tant mieux : « Aujourd’hui, je vous montre mes fesses. Rebondies de bonnes bouffes, de plaisirs enfin recouvrés, de vin et de caresses. (...) Pour inviter les ignorants à se taire. » Une publication soutenue par de nombreuses femmes, entre autres Clara Luciani, Clara Bruni ou Camélia Jordana.

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