Flambée des prix des colocations en Allemagne

Il ne fait pas bon chercher une chambre dans une colocation lorsqu’on est étudiant en Allemagne. Selon une étude l’Institut Moses Mendelssohn, repris par le journal Die Zeit, les prix pour une chambre ont augmenté de près de 11 % en un an outre-Rhin. “Dans 85 des 95 villes de la liste des villes universitaires, une chambre dans une colocation est aujourd’hui plus chère qu’en 2021”, affirme Stefan Brauckmann, le directeur de l’institution chargée du rapport. En moyenne, une chambre en colocation coûte cette année 44 euros de plus par mois aux étudiants.

Les villes de l’Ouest et les villes les plus peuplées restent en tête, mais les loyers augmentent également dans des villes plus modestes jusqu’alors épargnées par les hausses des prix. À Munich, déjà une des villes les plus onéreuse d’Europe, il faut compter en moyenne 700 euros pour une place dans une colocation. Il s’agit du tarif le plus élevé d’Allemagne.

Au contraire, avec 250 euros mensuels, la ville de Chemnitz, située dans la Saxe, dans l’Est, est la ville la plus économique pour emménager avec d’autres étudiants.

Conséquences de la crise sanitaire

Mais comment expliquer cette inflation généralisée ? Le titre de Hambourg identifie cinq causes. La première est que, pendant l’épidémie de Covid-19, de nombreux étudiants restaient chez leurs parents pour suivre les cours en ligne. La donne a changé avec le retour en présentiel, qui a provoqué un “rattrapage” et une hausse de la demande, et donc de la pression immobilière. La deuxième raison, liée à la première, est que les étudiants internationaux rattrapent également leurs semestres en Allemagne et cherchent aussi à se loger.

L’inflation et la crise énergétique contribuent également à l’augmentation des loyers, affirme Die Zeit, qui rappelle également que le gouvernement fédéral va verser 200 euros aux étudiants pour les aider compte tenu de la situation. Cependant, les modalités de cette prime n’ont pas été encore communiquées.

Quatrième raison : le nombre d’étudiants en première année, 472 100 en 2021, diminue selon l’Office fédéral des statistiques, mais le nombre total d’apprenants reste élevé, avec 2,9 millions de personnes. “Nombre de personnes prolongent leurs études parce qu’elles doivent repasser des examens qu’elles ont ratés ou souhaitent conserver leur statut d’étudiant pour économiser des frais”, explique Stefan Brauckmann.

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