La Finlande durcit ses conditions d’entrée pour les Russes fuyant la mobilisation

Des gardes-frontières vérifient les véhicules au point de contrôle frontalier de Vaalimaa, à la frontière avec la Russie, en Finlande, le 29 septembre.
ALESSANDRO RAMPAZZO / AFP Des gardes-frontières vérifient les véhicules au point de contrôle frontalier de Vaalimaa, à la frontière avec la Russie, en Finlande, le 29 septembre.

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Des gardes-frontières vérifient les véhicules au point de contrôle frontalier de Vaalimaa, à la frontière avec la Russie, en Finlande, le 29 septembre.

GUERRE EN UKRAINE - En août, les Finlandais accueillaient les touristes russes avec l’hymne ukrainien. Un mois plus tard, les Russes qui fuient la mobilisation militaire avec un visa de tourisme ne peuvent même plus passer la frontière. Confronté à une forte hausse des entrées depuis la Russie, le gouvernement finlandais a annoncé que le pays allait fermer à compter de ce jeudi soir minuit ses frontières aux citoyens russes munis de visas de tourisme européen de l’espace Schengen.

L’annonce de la mobilisation « partielle » de Moscou pour la guerre en Ukraine, qui s’est traduite par un bond des entrées dans le pays nordique depuis la Russie, « a eu un impact significatif » sur la décision, a affirmé ce jeudi 29 septembre le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto.

« Nous avons déclaré aujourd’hui au Conseil de gouvernement que l’entrée de citoyens russes à des fins touristiques pouvait mettre en danger nos relations internationales. À l’avenir, l’entrée dans le pays peut être refusée ou une décision négative peut être prise sur la demande de visa », a également détaillé sur Twitter le ministre finlandais.

Les référendums « illégaux » d’annexion dans l’est de l’Ukraine et le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream en mer Baltique « ont augmenté les inquiétudes », a ajouté le ministre.

Risque de franchissements illégaux et demandes d’asile

Cette décision finlandaise aligne de facto le pays nordique sur la décision prise début septembre par la Pologne et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), les quatre autres pays de l’Union européenne frontaliers de la Russie.

Depuis l’annonce de Vladimir Poutine officialisant la « mobilisation militaire partielle » de près de 300 000 Russes, ils sont désormais 7 000 à 8 000 à passer chaque jour la longue frontière terrestre d’environ 1 300 kilomètres, la plupart au passage de Vaalima, le plus au sud. Ses portiques gris sont devenus un des lieux de transit de milliers de Russes vers l’exil, comme ailleurs en Géorgie, au Kazakhstan ou en Turquie.

Vaalimaa, passage frontalier terrestre le plus au sud de la Finlande (point rouge sur la carte) est le principal point d’accès des Russes fuyant la mobilisation militaire pour l’Ukraine.
Capture d’écran Google Maps Vaalimaa, passage frontalier terrestre le plus au sud de la Finlande (point rouge sur la carte) est le principal point d’accès des Russes fuyant la mobilisation militaire pour l’Ukraine.

Capture d’écran Google Maps

Vaalimaa, passage frontalier terrestre le plus au sud de la Finlande (point rouge sur la carte) est le principal point d’accès des Russes fuyant la mobilisation militaire pour l’Ukraine.

La mesure était en discussion en Finlande avant même l’ordre militaire de Vladimir Poutine, du fait des passages importants de vacanciers russes durant l’été qui ont fait controverse en Finlande, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en fin d’article. Mais Helsinki n’avait annoncé sa prochaine entrée en vigueur qu’au soir de l’annonce de la mobilisation en Russie.

« La décision vise à empêcher complètement la situation actuelle de tourisme russe en Finlande et le transit lié à travers le pays », a expliqué Pekka Haavisto lors d’une conférence de presse. En revanche, Helsinki a reconnu que sa décision pourrait se traduire par une hausse des demandes d’asile et des tentatives de franchissement illégal de la frontière.

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