Fini, les iPhone pour les membres de l’administration du Kremlin

Le premier vice-président de l’administration présidentielle chargé de la politique intérieure, Sergueï Kirienko, a fixé au 1er avril la date limite imposée à ses collègues pour abandonner leur iPhone, rapporte le quotidien Kommersant.

Le “bloc de la politique intérieure” au sein de l’administration du Kremlin comprend quatre directions, précise le titre : celle de la politique intérieure à proprement parler, celle des projets et initiatives publiques, celle liée aux activités du Conseil d’État et celle du développement des technologies de l’information et de la communication. Les trois premières directions sont notamment chargées de la campagne présidentielle de 2024.

Selon une source bien placée du quotidien, l’interdiction d’utiliser la technologie Apple sera bientôt appliquée également aux responsables de la politique intérieure des administrations régionales. La même source croit savoir que le Kremlin se chargerait lui-même de fournir à chacun un nouveau smartphone “sûr”, afin de “rendre plus aisé ce renoncement à la technologie américaine”.

Kommersant précise que l’exigence de renoncer à l’iPhone se fonde sur des “considérations de sécurité” : ces appareils seraient en effet “plus vulnérables aux piratages et à l’espionnage en provenance des spécialistes occidentaux que d’autres smartphones”. Les appareils recommandés sont les Android, plutôt chinois, voire russes.

Aurora, système d’exploitation russe

Depuis la fin 2022, explique le titre, le gouvernement étudie avec les acteurs du marché les moyens de créer en Russie un “écosystème mobile souverain” reposant sur des technologies indépendantes des géants occidentaux. C’est ainsi qu’a été conçu, par une filiale de Rostelecom, le système d’exploitation Aurora.

Le politologue Nikolaï Mironov estime auprès du quotidien russe que l’interdiction des iPhone pour les collaborateurs de l’administration présidentielle “repose uniquement sur des considérations de sécurité”. Il n’y a, pense-t-il, aucune volonté du pouvoir de se défaire des “marques inamicales”, qui “continuent d’être utilisées dans les situations où il n’y a pas de crainte de fuite de données”.

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