Yahoo Actualités La fin du néoconservateur Tom DeLay
La nouvelle fait la une des plus grands quotidiens américains, dont le San Francisco Chronicle : après avoir été inculpé de blanchiment d’argent et de financement illégal de campagne électorale par une cour de justice du Texas au mois d’octobre dernier, l’un des grands patrons du Parti républicain, Tom DeLay, “a finalement préféré jeter l’éponge plutôt que de participer à une réélection perdue d’avance”. “Ce sont surtout les aveux de ses plus proches collaborateurs, tels que le lobbyiste Jack Abramoff et les conseillers Michael Scanlon et Tony C. Rudy, qui auront provoqué le départ de DeLay, qui persiste par ailleurs à nier toute activité illégale ou immorale”, note le journal.
“Je ne crains guère les enquêtes à mon sujet, ni sur mes activités professionnelles, ni sur ma vie personnelle”, insiste le principal protagoniste dans le Chicago Sun-Times, mais “je refuse de voir les démocrates me voler mon siège grâce à une campagne qui serait dirigée contre moi.” Aussi, pour pouvoir quitter son poste de député du Texas, DeLay doit soit être jugé pour forfaiture, soit déménager dans une autre circonscription, soit décéder.
Le dirigeant a choisi de changer de domicile. “Il habite désormais à Alexandria, en Virginie”, relève le Washington Post. Le quotidien considère que “cette décision a permis à DeLay de partir en posant ses conditions, évitant ainsi une défaite dévastatrice lors des élections du mois de novembre prochain”. En effet, “l’annonce de son départ redonne aux républicains l’espoir d’enterrer ce scandale de corruption”.
Et le journal d’insister : “Remporter les élections dans l’Etat du Texas est en réalité fondamental pour le Parti républicain, puisque George W. Bush y a obtenu 64 % des voix en 2004.” Mais “le Parti démocrate n’a pas l’intention de lâcher l’affaire”, poursuit le journal. Ils sont résolus à mener campagne en s’appuyant sur le fait que “cette démission, dans ces conditions, ne fera pas oublier le scandale mais sera plutôt un aveu implicite de sa gravité”.
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