Le fils du magnat hongkongais Jimmy Lai appelle la France à l’aide

Sebastien Lai, le fils de Jimmy Lai, dans les bureaux de Reporters sans frontières, le 22 juin.  - Credit:ZOULERAH NORDDINE / AFP
Sebastien Lai, le fils de Jimmy Lai, dans les bureaux de Reporters sans frontières, le 22 juin. - Credit:ZOULERAH NORDDINE / AFP

Jimmy Lai est plus qu'un simple journaliste aujourd'hui derrière les barreaux. D'ordinaire, les dictateurs enferment les plus vulnérables, les reporters indépendants, les enquêteurs gênants, tout au plus leur rédacteur en chef. Lai était, lui, l'éditorialiste star, le propriétaire et patron du plus grand quotidien hongkongais, feu Apple Daily, fermé depuis son arrestation il y a deux ans.

Il croupit désormais dans une cellule de la prison de Stanley, sur une pointe de l'île autrefois autonome, sévèrement mise au pas après ses manifestations monstres de 2019. De l'aveu même de Reporters sans frontières, il n'existe aucun cas similaire (si ce n'est peut-être le Guatémaltèque José Rubén Zamora, bien moins connu).

Le Point : Emmanuel Macron reçoit Li Qiang, le Premier ministre chinois, alors que votre père est toujours derrière les barreaux. Êtes-vous inquiet de ne pas être assez soutenu par les Occidentaux ?

Sebastien Lai : On a reçu beaucoup de soutiens des États-Unis et, à Bruxelles, le Parlement a voté une résolution pour exiger la libération de Jimmy Lai et des prisonniers politiques hongkongais. Le soutien que l'on aimerait plus fort, c'est vraiment celui de l'Angleterre. Via la situation de Hongkong, on peut voir ce que la Chine pense du monde et des valeurs humaines. C'est le moment de vérité de la Chine.

Et la France ?

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