« Dans tous les films de Jean-Loup Dabadie, les femmes tiennent la baraque »

Jean-Loup Dabadie, en 2008.  - Credit:BALTEL/SIPA / SIPA / BALTEL/SIPA
Jean-Loup Dabadie, en 2008. - Credit:BALTEL/SIPA / SIPA / BALTEL/SIPA

En quittant ce monde le 24 mai 2020, l'académicien Jean-Loup Dabadie a emporté avec lui un morceau de cet esprit français qui a ravi des millions de spectateurs. Dans Les Années Dabadie (éditions de l'Observatoire, 22 euros), Christophe Tardieu décortique les scénarios laissés par cet auteur prolifique, conteur formidable des années 1970 et 1980 et des transformations sociétales. La France de Pompidou, la bagnole, les mœurs en pleine révolution… Rien n'a échappé à la plume alerte de Dabadie. Et c'est avec nostalgie et perspicacité que Christophe Tardieu se penche sur cette France des copains qui n'est plus à travers les films les plus célèbres, de César et Rosalie à Vincent, François, Paul et les autres, en passant par Un éléphant, ça trompe énormément.

Le Point : Jean-Loup Dabadie a travaillé avec Claude Sautet, Yves Robert, Claude Pinoteau, François Truffaut… Comment s'est-il adapté à des réalisateurs si différents ?

Christophe Tardieu : Et si le talent, c'était aussi l'adaptation ? Yves Robert a pu écrire que Dabadie se permettait d'écrire dans ses films des choses qu'il ne se serait pas permises avec Sautet, même si les trois étaient très amis. Jean-Loup Dabadie n'aimait pas le travail en solitaire. Il lui fallait une confrontation au sens noble du terme avec des réalisateurs, échanger, tester, changer, humer l'air du temps.

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