Le film “Perfect Days” de Wim Wenders, un “tableau magnifique” des toilettes publiques de Tokyo

En salle en France ce 29 novembre, Perfect Days, le dernier film de Wim Wenders, 78 ans, “livre un tableau magnifique et unique en son genre des toilettes publiques japonaises”, assure Kaori Shoji dans le magazine Nikkei Asia. Le journaliste japonais, persuadé depuis bien longtemps que ces équipements, tels que conçus sur l’archipel, “sont la huitième merveille du monde”, se félicite de n’être “visiblement pas le seul” à penser ainsi.

Soulignant que ce “film japonais, au casting japonais, a été réalisé et coécrit par l’Allemand Wim Wenders”, figure tutélaire du cinéma européen, Kaori Shoji se dit émerveillé par le jeu du vétéran du cinéma japonais Koji Yakusho, auréolé au dernier Festival de Cannes du prix d’interprétation masculine.

Un personnage minutieux

Celui-ci campe le protagoniste Hirayama, que l’on suit dans sa routine quotidienne : ses trajets passés à écouter ses cassettes de musique à bord de sa voiture, entrecoupés par les longs moments qu’il passe à nettoyer minutieusement les toilettes publiques de l’immense mégalopole qu’est Tokyo.

“Ce film sera une véritable révélation pour tous les cinéphiles n’ayant jamais mis les pieds dans des toilettes publiques japonaises. Équipées de tables à langer, d’un coin maquillage, de sièges chauffants, de bidets électroniques et de lavabos complètement automatiques, ces espaces sont bien souvent des temples de propreté et de sérénité”, nous assure le journaliste de Nikkei Asia.

Et l’on sent dans cette mise en scène tout en longueurs et contemplation que “Wenders est incontestablement fasciné par son héros et les toilettes [japonaises], par la prouesse architecturale qu’elles représentent et la minutie nécessaire pour les maintenir en parfait état”. Kaori Shoki poursuit :

“Le degré d’implication professionnelle [de Hirayama] coule de source pour la plupart des Japonais, auxquels l’importance indéniable du travail est martelée depuis leur plus jeune âge.”

Une étrange sérénité

Se demandant pourquoi ce film est “si captivant”, le critique en conclut que “cela tient de l’énigme, comme une conversation avec un moine bouddhiste zen dont on ressortirait plein de questionnements et néanmoins empli d’une étrange sérénité”.

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