Le film « Barbie » interdit au Koweït comme au Liban, et ce n’est pas une surprise

Margot Robbie, ici dans « Barbie » de Greta Gerwig.
Margot Robbie, ici dans « Barbie » de Greta Gerwig.

CINÉMA - Et de deux. Après le Liban, le Koweït a également décidé d’interdire la sortie dans ses cinémas du grand succès mondial Barbie pour « atteinte à la morale publique », ont annoncé, ce jeudi 9 août, les autorités de cet État pétrolier du Golfe très conservateur.

« La diffusion des films Barbie et Talk Two Me a été interdite », a annoncé Lafi Subaïei, président du comité de la censure cinématographique, cité par l’agence de presse officielle Kuna. Cet organisme lié au ministère des médias tient à « interdire tout ce qui porte atteinte à la morale publique, à l’ordre public et aux traditions, par l’introduction d’idées étrangères au sein de la société ».

Avant de prendre leur décision, les autorités avaient demandé la « suppression de certaines scènes obscènes encourageant des comportements inacceptables », a-t-il assuré, sans donner de précisions sur les passages en question.

Alors que Barbie a dépassé le milliard de dollars au box-office mondial, la censure koweïtienne s’appliquera à « tout film qui contrevient aux valeurs et traditions de notre société », a indiqué le responsable.

Cette annonce fait suite à celle du ministre libanais de la Culture qui a annoncé, mercredi, avoir demandé l’interdiction de Barbie, estimant qu’il faisait « la promotion de l’homosexualité », sur fond de rhétorique anti-LGBT+ croissante dans l’un des pays les plus libéraux du Moyen-Orient.

Pas une première

Le principal distributeur du Koweït avait annoncé, ce lundi, l’interdiction par les autorités de Talk to me. Le film d’horreur australien met en vedette Zoé Terakes, acteur transgenre s’identifiant comme non binaire, mais ne contient aucune référence explicite au mouvement LGBT+. Sur les réseaux sociaux, Zoé Terakes avait qualifié cette décision de « déshumanisante » et « ciblée ».

Depuis plusieurs années, ce cas de censure est récurrent au Koweït. Cela a déjà été le cas pour le dernier West Side Story, Les Éternels, le pixar En Avant ou encore Spider-Man Across The Spider-Verse, pour ne citer qu’eux.

Ailleurs dans le Golfe, Barbie et Talk to me sont actuellement à l’affiche en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Ces deux pays avaient pourtant eux aussi interdit des films contenant des références aux LGBT+.

À voir également sur Le HuffPost :

Barbie : après avoir vu le film, ces Américaines ont rompu avec leur mec et expliquent pourquoi

Ryan Gosling a surpris Greta Gerwig avec une flashmob de « Barbie » pour l’anniversaire de la réalisatrice