Fifty Fathoms de Blancpain : anatomie d’une montre culte

La Bioceramic Scuba Fifty Fathoms, par Swatch et Blancpain, 390 €. - Credit:
La Bioceramic Scuba Fifty Fathoms, par Swatch et Blancpain, 390 €. - Credit:

Au début des années 1950, les instruments horlogers ne sont pas (ou peu) étanches et ne peuvent mesurer les temps de plongée tandis que la pratique de ce nouveau sport-loisir se démocratise. Jean-Jacques Fiechter, plongeur chevronné et directeur de Blancpain entre 1950 et 1980, manque d'ailleurs d'en faire les frais lors d'une plongée à Cannes, où il échappe de peu à la noyade. Cette mésaventure le conduit à imaginer un projet alors révolutionnaire : confectionner une montre de plongée digne de ce nom, pensée comme un allié fiable et précis pour les amoureux des abysses.

Par coïncidence, au même moment, le capitaine Robert Maloubier et l'enseigne de vaisseau Claude Riffaud, deux héros de la France libre et fondateurs du corps des nageurs de combat, réfléchissent également à se doter d'un outil voué à leurs missions. L'Armée française se tourne alors vers Blancpain. Ensemble, les trois hommes vont créer en 1953 la Fifty Fathoms (« cinquante brasses », soit 91,45 mètres, la profondeur maximale d'antan pour un homme équipé d'un scaphandre autonome), considérée comme la première plongeuse moderne et devenue le symbole de l'engagement de Blancpain pour la préservation des océans. La pièce bénéficie de trois brevets : une couronne doublement verrouillée, un fond vissé par un système de joints toriques et une lunette munie d'un mécanisme de blocage. Distribuée par la Spirotechnique, elle équipe de nombreuses unités d'élite du monde entier avant de parvenir aux poi [...] Lire la suite