Festival Les Déferlantes : après Indochine, Louise Attaque menace de ne pas jouer à Perpignan à cause du RN

Les membres du groupe de rock français Louise Attaque lors des 32e Victoires de la musique, le 10 février 2017.
THOMAS SAMSON / AFP Les membres du groupe de rock français Louise Attaque lors des 32e Victoires de la musique, le 10 février 2017.

POLITIQUE - Le groupe préfère Les Nuits parisiennes aux soirées perpignanaises. Louise Attaque rejoint Indochine, ce mardi 10 janvier, en menaçant de ne pas se produire au festival Les Déferlantes en juillet prochain à cause de la délocalisation du festival de musique sur Perpignan, ville administrée par le Rassemblement national.

« Comme vous le savez peut-être, nous avions prévu de jouer au festival Les Déferlantes le 9 juillet prochain. Initialement prévu sur la commune de Ceret, il a été déplacé sur la commune de Perpignan par les organisateurs, sans que nous ayons été concertés », explique le groupe formé de Gaetan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix.

Et s’ils soulignent leur attachement à ce festival, la réaction du maire RN de la ville de Perpignan, Louis Alliot, après l’annonce de ce changement de lieu n’a pas été à leur goût. Ce qu’avait déjà fait savoir le groupe de Nicola Sirkis quelques jours plus tôt.

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« Le maire RN de la ville de Perpignan s’en est aussitôt félicité à travers un tweet. Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction des Déferlantes de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu ».

Le groupe Louise Attaque, derrière les morceaux Je t’emmène au vent ou Ton invitation, demande plutôt un « un lieu qui corresponde aux attentes de tous : organisateurs, artistes et festivaliers ». Dans l’attente d’un changement d’emplacement pour Le Déferlantes, « nous ne souhaitons pas participer à cet évènement », assure enfin le groupe de rock français sur son compte Facebook.

Le RN contre-attaque

Après les déclarations du groupe Indochine, le 7 janvier, le Rassemblement national s’était ému de la menace du groupe, estimant son choix « sectaire et irrespectueux », selon les mots du président du RN Jordan Bardella, lundi 9 janvier sur BFMTV.

« C’est profondément sectaire et irrespectueux pour les milliers de leurs fans qui probablement sont des électeurs aussi du Rassemblement national », a-t-il ajouté, estimant que « quand on est artiste, on ne fait pas de la politique, on ne trie pas les gens qui viennent à ces concerts en fonction de leur opinion politique ».

Quant au maire de Perpignan, muet sur la question, il s’est contenté de repartager sur ses réseaux sociaux la réaction du maire LR de Cannes David Lisnard. Ce dernier déclarait dans un tweet ce mardi 10 février : « Ce sectarisme de ceux qui se drapent dans la tolérance et bienveillance est toujours surprenant. Et cette position, outre son caractère excluant et menaçant, est bien contre-productive politiquement. Je précise que j’aurais formulé la même remarque pour toute étiquette partisane. »

Le festival, qui aura lieu du 6 au 9 juillet 2023 doit accueillir de nombreux artistes musicaux célèbres, de Damso à David Guetta, en passant par Sting, Izïa, Lomepal ou Pomme.

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