« Ferrari » de Michael Mann : la critique en direct de la Mostra de Venise

1957. Enzo Ferrari s’est lancé depuis dix ans dans la course automobile avec le soutien de son épouse Laura. Mais le décès de leur fils unique quelques mois plus tôt a brisé leur couple. Enzo est aussi le père de Piero, un enfant de douze ans qu’il a eu pendant la guerre avec Lina Lardi. Tout Modène est au courant. Sauf Laura. Rien ne va vraiment dans la vie de l’industriel lorsque démarre le film de Michael Mann. Le cinéaste américain n’a pas choisi cette année au hasard. Car elle est celle où tout peut basculer. L’empire de l’industriel vacille, malmené sur les circuits par Maserati ou Jaguar. Le silence autour de sa vie privée commence à être trop lourd à porter. Enfin, les finances du groupe sont au plus bas et il est temps de relancer les commandes en participant aux Mile Miglia, l’occasion de présenter son nouveau pilote Alfonso de Portago.

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Un pur plaisir cinéphilique

Projet porté depuis 50 ans par Michael Mann, « Ferrari » a dû patienter dans un coin de sa tête jusqu’à l’été 2021, année où il arrive enfin à financer ce biopic pas comme les autres. Car le réalisateur de « Heat », du « Dernier des Mohicans » ou de « Collateral » embarque littéralement le spectateur dans le cockpit des voitures de course, faisant grimer les décibels à chaque changement de vitesse. Les moteurs tournent à plein régime, les pneus crissent et les sensations sont vertigineuses. Par-delà la prouesse technique, plaisir ciné...


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