Ces femmes scientifiques privées de prix Nobel au profit d’hommes

En 1907, les laboratoires de recherche ne sont pas ouverts aux femmes. C’est donc avec la seule casquette d’assistante que la physicienne Lise Meitner collabore avec Otto Hahn. Réfugiée en Suède pour fuir les persécutions nazies, elle décrypte le procédé de la fission nucléaire et partage sa découverte avec ses collaborateurs restés à Berlin, Otto Hahn et Fritz Strassmann. Quand, en 1944, les deux hommes sont récompensés du Nobel, il n’est nullement question de Lise Meitner. Par la suite, elle sera nommée trois fois, sans jamais l’obtenir.

Un disque grisâtre barré d’une croix noire : le "cliché 51" est la première image qui montre la double structure de l’ADN. Il a été pris en 1952 par la chimiste britannique Rosalind Franklin. Son collègue Maurice Wilkins partage cette image avec deux de ses collaborateurs, James Watson et Francis Crick, sans l’autorisation de l’intéressée. Pire, les trois hommes lui demandent de quitter son poste en leur abandonnant ses travaux. S’appuyant sur ses recherches, ils vont obtenir le Nobel de médecine en 1962. Rosalind n’est pas citée ; elle est morte quatre ans plus tôt, à 37 ans. Watson reconnaîtra son rôle… en 2003.

En 1967, une doctorante en astrophysique, Jocelyn Bell, repère un signal venu de l’espace : quelques millimètres à peine sur un relevé. Obstinée, elle passe des mois à étudier le phénomène. Antony Hewish, son directeur de thèse, n’y voit qu’une anomalie insignifiante, il nomme ce signal LGM-1 pour Little Green Men (Petits Hommes Verts). (...)

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