"La Femme en moi": qui est Sam Lansky, présenté comme le coauteur des mémoires de Britney Spears?
Les derniers secrets de Britney Spears vont être bientôt à être révélés. Deux ans après la bataille judiciaire qui a mis au jour les dessous de sa tutelle, la chanteuse américaine dévoile ce mardi des mémoires dont le contenu s'annonce explosif. Avec La Femme en moi (JC Lattès), l'interprète de Toxic revient sur son passé d'enfant-star, sa vie sous les projecteurs dès l'âge de 16 ans, sa relation ultra-médiatisée avec Justin Timberlake et, bien sûr, le contrôle qu'elle accuse son père d'avoir exercé sur elle durant ses 13 années sous tutelles.
Rapidement après la levée de cette mesure qu'elle avait qualifiée d'abusive, fin 2021, Britney Spears avait fait savoir qu'un livre était en préparation. Comme nombre de célébrités qui se sont racontées à l'écrit, plusieurs médias rapportent que Britney Spears a travaillé avec un auteur. D'après Page Six, The Independent et Entertainment Tonight, c'est Sam Lansky, journaliste accompli et écrivain prometteur, qui a été choisi pour corédiger ce livre sorti simultanément dans 26 pays, tiré à 100.000 exemplaires en France selon Le Monde, et pour lequel Britney Spears aurait touché 15 millions de dollars.
Aucune communication sur son implication n'a été confirmée ni infirmée par la chanteuse, son édituer ou le jeune homme lui-même. La trajectoire de ce dernier présente plusieurs similitudes avec celle de la superstar de 41 ans, entre réussite extraordinaire et descente aux enfers.
Carrière à succès
À 35 ans, cet Américain établi à Los Angeles après avoir grandi à Manhattan présente un CV à faire pâlir d'envie n'importe quel journaliste culture. Après des années en tant qu'indépendant, durant lesquelles il a signé des papiers pour The Atlantic, Out Magazine et Esquire, c'est dans la rédaction du prestigieux Time Magazine qu'il a posé ses valises, où il est devenu le confident des plus grandes stars du monde.
A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST
Depuis 2014, son travail au sein du bimensuel américain l'a amené à recueillir les confessions de Nicki Minaj, Adele, Timothée Chalamet et même Madonna. Aujourd'hui contributeur occasionnel du média, il se consacre à sa carrière d'auteur: il a publié son premier roman, Broken People (Harper Collins), en 2020. Dans la lignée de Bret Easton Ellis, il y raconte la vacuité de l'existence de la jet-set américaine. Un sujet qui n'est pas sans rappeler son propre parcours. Car avant de rencontrer le succès dans la presse, son adolescence dorée dans l'Upper West Side de Manhattan lui a ouvert les portes de tous les excès.
La jeunesse dorée new-yorkaise
Lorsque ses parents divorcent, en 2004, Sam Lansky s'installe à New York avec son père et suit ses études secondaires au sein du lycée privé Dwight School, réservé à la jeune élite new-yorkaise. À l'époque, l'adolescent de 16 ans nourrit l'ambition d'intégrer Princeton, l'une des universités les plus sélectives des États-Unis, une fois son diplôme en poche.
Comme le rapporte le Daily News, sa découverte des substances, illicites comme prescrites, vient mettre à mal ses projets. Livré à lui-même par un paternel occupé par son poste de directeur d'une organisation à but non lucratif basée au Rockefeller Center, l'adolescent tombe dans la cocaïne, les amphétamines, multiplie les aventures avec des hommes riches plus âgés, le tout sur fond de fêtes dans les lieux les plus branchés de la Grosse Pomme.
Longue renaissance
Ce n'est qu'après une overdose que son père décide de prendre les choses en main. Plusieurs tentatives infructueuses auront été nécessaires pour libérer Sam Lansky de ses addictions: un centre de redressement pour jeunes à problèmes, une première hospitalisation puis un passage en cure de désintoxication, entre lesquels il retombe dans sa dépendance, travaillant comme escort pour assurer son train de vie et se procurer ses doses de GHB et de kétamine.
A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST
Ce n'est qu'en intégrant un programme en 12 étapes qu'il finit, enfin, par devenir sobre à 19 ans. Il décroche un diplôme d'écriture créative à la New School et entame sa vie de journaliste. Ces années noires, il les a racontées dans une autobiograpie publiée en 2016, The Gilded Razor (Gallery Books), dans laquelle il fait preuve d'une "prose virtuose", selon une critique de l'auteur George Hodgman.
"J'ai le sentiment d'avoir vécu la vingtaine d'un jeune homme gay, concentrée en trois années très intenses et nourries aux amphétamines", avait-il confié à Interview Magazine à la sortie du livre. "J'étais une épave, c'est sûr. Je n'aurais pas dû faire toutes ces choses au lycée. Mais pour le meilleur et pour le pire, je les ai faites."
Comme Britney Spears, dont les hospitalisations et les coups de folie en public dont la presse scandale au milieu des années 2000 à fait ses choux gras, Sam Lansky semble avoir laissé les années d'enfer derrière lui. Et son ascension est loin d'être terminée. En 2018, le Hollywood Reporter annonçait que le scénariste Dustin Lance Black (Oscar 2009 du meilleur scénario original pour Milk) planchait sur une adaptation cinématographique de The Gilded Razor.