Britney Spears: tutelle, drogues, retour à la musique... les premières révélations chocs de sa biographie

Quelques jours avant la publication de La Femme en moi, l'autobiographie de Britney Spears dont la sortie est prévue mardi prochain, son contenu commence déjà à fuiter, notamment dans les colonnes du New York Times, qui a pu obtenir un exemplaire.

Dans ce livre très attendu, la pop star retrace les débuts de sa carrière à la fin des années 1990, le harcèlement des paparazzis, ses années à vivre sous la tutelle de son père et son combat pour mettre un terme à celle-ci.

Les derniers mois de sa vie ne sont en revanche pas évoqués: son mariage avec Sam Asghari, dont elle divorce actuellement, n'a trouvé sa place dans cet ouvrage de 324 pages co-écrit avec le journaliste Sam Lanksy.

Sexisme et rupture

Britney Spears évoque notamment le sexisme dont elle a été victime dès son plus jeune âge en interview. Après le succès de Baby One More Time, elle participe à la tournée du boys band NSYNC et entame une relation très médiatisée avec Justin Timberlake. La chanteuse se souvient d'avoir remarqué, dès cette époque, les questions déplacées des journalistes:

"Tout le monde me faisait des réflexions sur mes seins", écrit-elle. "Ils voulaient savoir si j'avais subi de la chirurgie esthétique."

Concernant sa rupture avec Justin Timberlake, elle dénonce la manière dont les médias l'ont présenté comme "la salope qui avait brisé le cœur de l'enfant chéri des États-Unis". En réalité, "j'étais comateuse en Louisiane pendant qu'il se paradait dans les rues de Hollywood", rectifie-t-elle avant de révéler qu'elle a hésité à alors arrêter sa carrière.

Britney Spears dénonce également le comportement de la journaliste Diane Sawyer lors d'une interview enregistrée après la rupture: "J'avais l'impression d'être exploitée devant le monde entier", écrit-elle. L'interview, insiste-t-elle, a été dans son parcours un "point de rupture".

"Jamais aussi fou que ça avait l'air"

Autre révélation: Britney Spears détaille sa décision d'avorter après avoir découvert qu'elle était enceinte de Justin Timberlake. Elle confie ne pas avoir vu cette grossesse accidentelle comme "une tragédie". Estimant avec le chanteur qu'ils étaient trop jeunes, elle a préféré "ne pas garder l'enfant".

Britney Spears a tenu aussi à démentir des rumeurs d'addiction à la drogue et à l'alcool colportées depuis des années par les tabloïds: "Ce n'était jamais aussi fou que ça avait l'air", assure-t-elle à propos des paparazzades la montrant en soirée avec Paris Hilton et Lindsay Lohan.

Précisant qu'elle n'est pas intéressée par les drogues dures et que "l'alcool n'a jamais été un problème", Britney Spears explique que sa "drogue de choix" est l'adderall, qui la plaçait "dans un état d'euphorie" tout en lui offrant "pendant quelques heures la possibilité de se sentir moins déprimée".

"Tout le monde a eu peur de moi"

Revenant sur le fameux épisode de sa vie où elle s'est rasé le crâne avant d'attaquer un paparazzi, Britney Spears explique avoir été alors "complètement chamboulée par le chagrin" après la mort de sa tante et sa bataille judiciaire contre son ex-mari Kevin Federline pour obtenir la garde de ses enfants.

"Quand j'ai décidé de me raser la tête, tout le monde a eu peur de moi, même ma mère", écrit Britney Spears. "Ces semaines sans mes enfants, j'étais perdue. Je ne savais même pas comment prendre soin de moi." Et d'ajouter:

"Lorsqu'on souffre d'une dépression post-partum, que l'on est abandonné par son mari, que l'on est séparé de ses deux enfants et qu'il faut en plus gérer la mort de ma tante chérie Sandra et la pression constante des paparazzis, (il est difficile) de ne pas commencer à agir comme un enfant."

Après ces épisodes très médiatisés, son père Jamie Spears devient son tuteur. Sa vie entière est contrôlée, même ses histoires amoureuses. "Je sais que j'ai agi d'une manière un peu folle, mais je n'ai rien fait qui justifie le fait de me traiter comme une braqueuse de banque. Rien qui ne justifiait de mettre sens dessus dessous ma vie."

"A partir de ce moment, j'ai commencé à penser qu'il (son père) considérait que j'étais sur cette planète uniquement pour l'aider à s'enrichir", poursuit la chanteuse. "Je faisais la fête tout le temps et tout d'un coup je me suis mise à vivre comme un moine. Des agents de sécurité m'apportaient des médicaments et me regardaient les prendre. J'avais le contrôle parental sur mon iPhone. Tout était contrôlé et surveillé. Tout."

"Ca a détruit mon âme"

La femme en moi retrace aussi son combat pour sortir de cette tutelle. Un combat qui a débuté à la fin de l'année 2018, révèle-t-elle. La chanteuse confie également sa difficulté de voir autant de documentaires consacrés à son histoire - y compris le fameux Framing Britney Spears, qui a été l'un des déclencheurs du mouvement #FreeBritney.

"Voir ces documentaires a été difficile", dit-elle. "Je sais que les gens qui font ces films sont honnêtes, mais j'étais blessée de voir de vieux amis parler aux réalisateurs de ces films sans me consulter. Ils parlaient de moi sans savoir exactement ce que je vivais ou ressentais."

Plusieurs années après la fin de la tutelle, comme elle l'a souvent raconté sur son compte Instagram, Britney Spears explique être toujours mal dans sa peau en raison de ce traumatisme: "Les migraines sont juste un aspect des dommages physiques et émotionnels que j'ai depuis la fin de tutelle. Je ne crois pas que ma famille comprenne l'ampleur de ce qu'elle m'a fait subir."

Quant à un retour à la musique, Britney Spears n'y pense pas encore malgré une collaboration récente avec Elton John. "La musique était toute ma vie, mais la tutelle a été mortelle (pour ma passion): ça a détruit mon âme." Et de conclure: "Me consacrer à ma carrière musicale n'est pas ma priorité pour le moment. C'est maintenant le moment de ne pas être ce que les autres attendent de moi, mais de trouver qui je suis réellement."

Article original publié sur BFMTV.com