Favoris en difficulté, scénarios renversants… la CAN 2024 emballe tout le monde

• Des favoris au petit trot

Si le Sénégal a tranquillement validé son ticket pour les 8es de finale de la Coupe d’Afrique des nations après seulement deux matchs, d’autres favoris peinent à confirmer les attentes et leur statut. À commencer par l’Algérie. Champions d’Afrique en 2019 et éliminés au premier tour en 2022, les Fennecs sont au bord du gouffre avant leur dernier match face à la Mauritanie ce lundi (21 heures). Troisième avec deux points, l’Algérie doit impérativement s’imposer pour éviter une nouvelle déconvenue.

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Une situation que ne veut pas connaître le Cameroun. Troisièmes en 2022 d’une compétition organisée sur leur sol, les Lions Indomptables sont dos au mur avant de défier la Gambie ce lundi (18 heures). Si une place parmi les meilleurs troisièmes leur tend les bras en cas de succès, les coéquipiers de Karl Toko-Ekambi ne devront pas trembler pour ne pas reproduire le scénario de 2015, lorsqu’ils n’avaient pas passé les poules.

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Dans le groupe B, l’Égypte est passée par toutes les émotions - et la petite porte - pour filer en huitièmes… sans avoir gagné un match. Mais les coéquipiers de Mohamed Salah peuvent remercier le Mozambique d’avoir arraché le match nul face au Ghana après un scénario fou pour prendre la deuxième place.

• Un pays organisateur au bord du gouffre

Quarante ans que la Côte d’Ivoire attendait ça, et pourtant, cette CAN 2024 peut tourner au fiasco pour le pays organisateur. Malgré une victoire inaugurale face à la Guinée Bissau (2-0), l’euphorie est rapidement retombée après le revers face au Nigéria (1-0), avant que la colère et l’indignation ne prennent place après la gifle reçue par la Guinée Équatoriale (4-0). Une troisième place vécue comme un séisme par les habitants et la presse locale, pas tendres avec Jean-Louis Gasset et ses hommes, désormais suspendus aux résultats des autres équipes pour rallier les huitièmes de finale.

Malgré leur seule victoire, tout n’est pas perdu pour les Éléphants, qui disposent de plusieurs scénarios pour se sauver et transformer les larmes de lundi soir en soupirs de soulagement.

• Des petits qui montrent les muscles

Loin d’être favorites aux yeux de certains bookmakers, plusieurs nations se révèlent aux yeux du monde lors de cette Coupe d’Afrique des nations. À commencer par le Cap Vert. Ce petit État insulaire a créé la première surprise de la compétition en battant le Ghana à la dernière seconde (1-2), avant de devenir le premier qualifié pour les huitièmes de finale à la faveur d’une large victoire face au Mozambique (3-0). Premiers de leur groupe et portés par Ryan Mendes et Bebé, les Tubarões Azuls peuvent prétendre à améliorer leur meilleur résultat dans une CAN, qui reste un quart de finale en 2013.

Autre sensation de la compétition: la Guinée Équatoriale. Loin d’être donnée favorite dans une poule avec le Nigeria et la Côte d’Ivoire, elle a brillamment terminé en tête du groupe en laminant notamment le pays hôte (4-0), grâce à Emilio Nsue (34 ans), meilleur buteur avec cinq buts en trois matchs et fait figure d’épouvantail dans cette phase à élimination directe.

• Des scénarios renversants

Le dénouement du groupe B n’était pas fait pour les personnes avec des problèmes cardiaques. Alors que le Ghana se dirigeait vers une qualification tranquille pour les huitièmes, mettant l’Égypte en difficulté, quatre buts ont été inscrits dans le temps additionnel pour totalement rebattre les cartes. Les Ghanéens se sont totalement effondrés en encaissant deux buts en trois minutes face au Mozambique, pendant que les Pharaons ont été rejoints au score par les Cap-Verdiens… à la 99e minute.

Résultat: l’Égypte arrache la deuxième place du groupe sans avoir gagné un match, pendant que le Ghana est en très mauvaise posture avec ses deux points pour figurer parmi les meilleurs troisièmes. Cette folle soirée de lundi n’a pas forcément été au goût des journalistes ghanéens présents sur place, qui ont copieusement sifflé les joueurs au moment où ils regagnaient leur bus, incertains de pouvoir refouler à nouveau la pelouse dans cette CAN.

Article original publié sur RMC Sport