Les fantômes et l’hôpital

Lundi 6 mai 2024, à l'hôpital de Hautepierre, à Strasbourg.  - Credit:TRISTAN REYNAUD POUR « LE POINT »
Lundi 6 mai 2024, à l'hôpital de Hautepierre, à Strasbourg. - Credit:TRISTAN REYNAUD POUR « LE POINT »

Il y a plusieurs expressions plus ou moins enfantines pour désigner ce phénomène. Le « c'est celui qui dit qui est », le « c'est le camembert qui dit au maroilles qu'il pue », le « c'est l'hôpital qui se fout de la charité ». Dans tous les cas, on y rangerait sans peine l'attitude du président turc face à Israël. Si Recep Tayyip Erdogan qualifie de « génocidaire » ou de « pire qu'Hitler » l'État hébreu, voilà qu'il loue les miliciens du Hamas comme des « combattants de la liberté ». Et s'il tance « l'expansionnisme » d'Israël, il manœuvre depuis des années à grignoter la souveraineté grecque en mer Égée. Le tout en niant les génocides commis par ses prédécesseurs depuis un siècle et demi. Tel est le tango de la paille et de la poutre auquel nous convie Benny Morris, historien israélien spécialiste des massacres des minorités non musulmanes au crépuscule de l'Empire ottoman et à l'aube de la République turque.

DOSSIERS NOIRS. C'est une histoire qui aurait toute sa place dans une série médicale tendant vers le film d'horreur, mais elle est bien réelle. Et elle débute comme un polar : un étrange courrier anonyme, des comptes rendus provenant de l'un des hauts lieux de la chirurgie française, des organes tranchés, des malades « traités comme des cobayes » à qui l'on fait miroiter des opérations de la dernière chance, de possibles miracles, un atterrissage sur la Lune… Et au milieu, un mandarin du pôle de pathologies digestives, hépatiques et de la transplanta [...] Lire la suite