Le fantôme de Poutine

Emmanuel Macron avec Achille Müller, survivant des commandos SAS lâchés en Bretagne en juin 1944, lors d'un hommage à Plumelec le 5 juin 2024.    - Credit:Benoit Tessier/AP/SIPA
Emmanuel Macron avec Achille Müller, survivant des commandos SAS lâchés en Bretagne en juin 1944, lors d'un hommage à Plumelec le 5 juin 2024. - Credit:Benoit Tessier/AP/SIPA

Dix ans après la honte des cérémonies du 70e anniversaire du débarquement, où Vladimir Poutine, après l'annexion de la Crimée, fut considéré, en Normandie, comme un médiateur avec les Ukrainiens, il s'agira d'effacer, à Omaha Beach, ce camouflet avec un sommet improvisé et dirigé contre lui et lors duquel la France va se donner le beau rôle. Il sera le grand absent et le grand présent. Un fantôme qui a déjà gesticulé depuis Saint-Pétersbourg pour tenter de gâcher la fête ! Avec Nathalie Schuck, qui nous retrace l'historique de ses relations avec nos présidents, « Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron et… Vladimir », on se régale de le voir agir, pétri de ses vieilles manières de KGB-man.

LE VIEIL HOMME ET LE PRÉSIDENT. Mercredi, Jean-Luc Wachthausen nous a fait vivre la cérémonie d'hommage aux SAS français lâchés sur la Bretagne. Une image frappe : Macron au bras d'un survivant, Achille Müller. Le soir, même image dans la prison de Caen, au bras de Bernard Duval, rescapé du massacre des résistants par les Allemands le 6 juin 1944. Le vieil homme et le président : voilà ce qu'on retiendra de ces quinquennats où il aura eu plus de mal à prendre la main de la jeunesse, ostensiblement rameutée pour ces cérémonies. « Je sais notre pays fort d'une jeunesse prête au même esprit de sacrifice que ses aînés », a-t-il déclaré. Est-ce la mobilisation générale ? A-t-on raté un épisode ? Oublie-t-il que le service militaire a disparu ?

PERMIS DE (RÉ)ÉCRIRE. « Je crois qu [...] Lire la suite