"Je fais du biathlon que j'aime", Julia Simon savoure sa troisième médaille d'or mondiale

Elle pourrait bien être la grande dame des Mondiaux de biathlon à Nove Mesto (République Tchèque). À 27 ans, Julia Simon s'est adjugée ce dimanche sa troisième médaille d'or en autant de course en survolant la poursuite, course dont elle était la tenante du titre, pour rafler son cinquième titre mondial (dont deux relais). Partie en tête - une position inhabituelle pour elle - la biathlète des Saisies a rappelé à tout le monde qui était la patronne sur ce format (6 victoires sur 12 dans sa carrière).

Dossard rouge sur le dos, elle n'a pas paniqué malgré le retour de Justine Braisaz-Bouchet dans ses skis dès le premier tour. La seule alerte est venue sur le deuxième couché, lorsqu'elle a mis sa seule balle dehors. "J'ai réussi à me poser derrière la carabine. C'était un avertissement. Je suis très contente d'avoir su gérer mes émotions. J'ai eu envie de prendre du plaisir. Justine a plus d'expérience et je savais qu'elle étais plus rapide à ski", a-t-elle analysé après la course.

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Lucky Luke a encore frappé

Pour remporter la course, Julia Simon a su jouer sur l'un de ses points forts: la rapidité d'exécution. Sur le premier debout, elle a blanchi les cinq cibles en 17"7, pendant que JBB allait tourner à deux reprises. "Le troisième tir est le plus difficile à expliquer. Je l'ai vécu comme un automatisme. J'ai eu beaucoup de pensées dans ma tête. J'ai dû m'adapter et je voulais terminer la course avec un plein." Ce qu'elle a parfaitement fait avant de pointer le doigt vers le staff de l'équipe de France, Jean-Paul Giachino (coach de tir) en tête.

"Je fais du Julia Simon, le biathlon que j'aime. Quand on regarde les champions, on a l'impression que c'est facile. Les grands champions donnent cette facilité. Johannes (Boe) sait se lâcher et engager. Je me retrouve dans Johannes. J'aime ce côté offensif. Physiquement, ça va. Je suis dans la gestion de mes courses. J'ai la tronche quand il faut y aller. Les sensations sont bonnes, pas exceptionnelles, mais elles me permettent de tenir. Il y a le côté émotionnel à gérer aussi. On en veut toujours plus", complète-t-elle.

Le meilleur reste à venir

On dit souvent que l'appétit vient en mangeant. Alors avec déjà trois médailles d'or, un Grand Chelem est-il dans un coin de la tête ? "Ce qui est fait est fait. Je suis contente mais je ne veux pas me mettre de pression. Avec les courses que j'ai faite, je peux être fière de moi. Il faut que je réussisse à profiter. Je me reconcentrerai au dernier moment", avoue Julia Simon, qui pourrait compléter son incroyable collection la semaine prochaine. Quatre courses sont encore au programme des Mondiaux, avec l'individuel mardi, le relais mixte simple jeudi, le relais féminin samedi et la mass start dimanche.

Un format de course que la quintuple championne du monde apprécie tout particulièrement, puisqu'elle a remporté la médaille de bronze lors des derniers Mondiaux à Oberhof et a également levé les bras sur la dernière course à Antholz.

Article original publié sur RMC Sport