Face au “fléau” des sangliers, la Catalogne invite à en faire du saucisson

Chers Catalans, mangez du sanglier ! C’est, en substance, le message de la Généralité (le gouvernement autonome de Catalogne) adressé à ses concitoyens. Depuis quelques années, les Catalans se disent victimes d’une “surpopulation” de sangliers, “qui provoquent des accidents et d’importants dégâts dans les cultures [agricoles]”, souligne El País. Environ 250 000 d’entre eux se baladent dans la région, “principalement dans [la province de] Gérone et au nord [de celle de] Barcelone”, détaille le quotidien espagnol.

En février, la Généralité avait décrété une “urgence cynégétique” pour enrayer ce “fléau”, poursuit El Periódico de Catalunya. Elle invitait les chasseurs à “capturer le plus de sangliers possible”. L’exécutif régional, aux mains du parti indépendantiste ERC (gauche républicaine catalane), souhaite désormais “promouvoir la viande de ce porc sauvage qui colonise les forêts, les champs et les villes”, assure le journal de centre gauche. Les chasseurs, les distributeurs et les restaurateurs de cette région autonome du nord-est de l’Espagne partagent le même avis.

Saucisses, pâtés et réseaux sociaux

D’après El País, les Catalans n’ont pas “la culture” de la viande de gibier. Ils font pourtant partie d’un pays, l’Espagne, parmi les plus gros mangeurs de viande de l’Union européenne.

Sur les 70 000 sangliers chassés en Catalogne en 2022, “seulement la moitié a été distribuée pour la consommation – les autres sont jetés ou mangés par les chasseurs eux-mêmes. De ce qui a été vendu, seuls 5 % restent en Catalogne. Le reste est transporté dans d’autres régions d’Espagne ou à l’étranger [notamment en Allemagne, en Belgique et en France]”, détaille El Periódico.

La Généralité prévoit d’investir 1,5 million d’euros et a préparé une campagne “sur les réseaux sociaux et dans les foires” pour encourager la commercialisation et la consommation de cette viande de gibier. En d’autres termes, résume El País : “[Pour] lui donner une valeur ajoutée afin que, dans deux ans, des saucisses, des boulettes, des saucissons, des pâtés et des filets de sanglier ou de cerf soient à la disposition du consommateur.”

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