EXCLU RMC SPORT. F1: "Ne pas partir battus", Vasseur détaille les ambitions de Ferrari avant le début de la saison
Le pavé dans la mare a été lancé par Fernando Alonso. Récemment interrogé sur ses prédictions pour la saison 2024 de Formule 1, le pilote espagnol n’a pas ménagé le suspense. "Je pense que 19 pilotes dans le paddock savent déjà qu'ils ne seront pas champions du monde", a tranché Alonso en fin de semaine dernière, pendant que le paddock peaufinait les derniers réglages à l’occasion des ultimes essais hivernaux.
La saison de Formule 1 débute ce week-end avec le GP de Bahreïn (course ce samedi 2 mars à 16h). Après une saison 2023 ultra dominée par Max Verstappen, Fernando Alonso n’est pas le seul à avoir peur pour le suspense et les craintes de voir un championnat du monde dénué d’intérêt sportif sont réelles.
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"Je ne suis pas là pour commenter les propos de Fernando, chacun fait la course automobile comme il veut", glisse sur RMC le patron de Ferrari Frédéric Vasseur, dans un entretien à découvrir en exclusivité ce dimanche 3 mars dans l’émission Bartoli Time (à partir de 19h.) "C’est sûr que, sur le papier, ils partent avec un avantage important, car ils ont archi dominé l’année dernière et on a la même réglementation technique en 2024 qu’en 2023. Sauf s’ils font des erreurs, il n’y a pas de raisons qu’on les atomise cette année."
La saison dernière, Ferrari n’a pas pu exister au classement face à Red Bull. Cinquième (Charles Leclerc) et septième (Carlos Sainz) au classement des pilotes, troisième (derrière Red Bull et Mercedes) chez les constructeurs, l’écurie italienne a vécu une année 2023 délicate.
Red Bull? "Il n’y a qu'en les mettant sous pression qu’ils commenceront à faire des erreurs"
"Ce qui est clair, c’est qu’on avait bien rattrapé le train des Red Bull en fin d’année", veut positiver Frédéric Vasseur. "On fait cinq poles sur les sept ou huit dernières courses, on est capables de se battre avec eux sur trois ou quatre event. En fin d’année dernière, on avait un peu remis le pied à l’étrier. Si on a fait du bon travail cette année, on espère être un peu plus proches de la Red Bull. Il n’y a qu'en les mettant sous pression qu’ils commenceront à faire des erreurs. Il ne faut pas partir battus. Jamais. Quand je vois le chemin qu’on a fait l’année dernière entre les deux ou trois dernières courses, où on prenait sept à huit dixièmes par tour, et la fin de l’année, où on était capable de faire quelques poles…"
À l’aube de cette nouvelle saison, Frédéric Vasseur refuse donc de croire que Red Bull va forcément faire cavalier seul. "L’état d’esprit, quand on fait de la course, doit être le même qu’on soit chez Ferrari, chez Red Bull ou dans une équipe de fin de plateau. Ce n’est pas l’histoire de se dire qu’on y va pour gagner, faire deuxième ou quatrième. Le but, c’est de faire de son mieux, de continuer à améliorer la voiture, l’équipe, la stratégie. Avoir cette détermination et cette application. Les objectifs? Je ne me dis pas qu'il faut gagner X courses dans l’année, qu'il faut faire ci, qu'il faut faire ça. Jouer le titre? Je ne me pose jamais cette question. J’essaye juste de développer la voiture, d’avoir le meilleur package, de recruter là où on est un peu plus faibles et de s’améliorer au fur et à mesure. C’est ce qu’on a très bien fait l’année dernière. Et puis les résultats viendront. Il ne faut pas se concentrer sur un objectif de gain de temps au tour et, une fois qu’on l’a atteint, se reposer et partir en vacances. L’état d’esprit doit toujours être de faire mieux. Les gens autour de nous, que ce soit Red Bull, Mercedes, McLaren ou autres, ils auront cet état d’esprit. Donc même si ça se passe bien, il ne faut surtout pas qu’on se relâche. Et si ça se passe mal, on a prouvé l’année dernière qu’on pouvait revenir."
L’entretien complet de Frédéric Vasseur est à découvrir ce dimanche à partir de 19h dans l’émission Bartoli Time, sur RMC.