Ferrari: Vasseur explique comment Leclerc a réagi à l'arrivée de Lewis Hamilton

La saison 2024 de Formule 1 n’a pas encore commencé que l’on se projette déjà vers la suivante, qui verra le septuple champion du monde Lewis Hamilton débarquer chez Ferrari, après douze saisons passées chez Mercedes. L’annonce inattendue a pris de court le paddock. "Je pense que c'était une décision assez naturelle en fin de compte”, estime aujourd’hui le Français Frédéric Vasseur, propulsé à la tête de la Scuderia en 2023. “Je pense qu'il a toujours eu en tête l'idée qu'il devrait venir à Maranello pour boucler la boucle, assure à Sky Sport Italia le successeur de Mattia Binotto. Je pense également qu'il était logique pour nous d'avoir un pilote de son expérience, avec un palmarès aussi prestigieux. Je pense qu'il peut être une référence pour le développement de l'équipe à l'avenir."

"Leclerc? Il y voit une opportunité"

Sitôt la signature de Lewis Hamilton officialisée, les regards se sont tournés vers le pilote monégasque Charles Leclerc, qui venait tout juste de prolonger son contrat chez Ferrari au-delà de 2024. La presse italienne évoquait un contrat de cinq ans liant l’ensemble des parties jusqu’au terme de la saison 2029. Frédéric Vasseur n’en dira pas plus. "Nous avons une stratégie qui consiste à ne pas communiquer le détail de la durée afin de ne pas la révéler aux concurrents. Cela pourrait les aider." Quoiqu’il en soit, des rumeurs très différentes ont circulé s’agissant de l’accueil réservé par Charles Leclerc à cette signature de Lewis Hamilton. Si les premiers échos ont fait état d’une réaction enthousiaste de Charles Leclerc, d’autres ont évoqué une forme de ressentiment du Monégasque.

"Nous avançons dans la bonne direction"

"C'est un homme intelligent, qui a très vite compris ce qu'il pouvait gagner et apprendre de ce type de collaboration. Il y voit une opportunité”, assure Frédéric Vasseur. Reste à savoir comment l’écurie prévoit de gérer les deux pilotes, et si un traitement d’égal à égal sera privilégié, ou si l’un des deux émergera comme le pilote n°1. En attendant, la saison 2024 débutera le week-end du 29 février à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn. Ferrari saura alors où la monoplace se situe par rapport à Red Bull, qui a écrasé la saison précédente, couronnant Max Verstappen pour la troisième saison consécutive.

"Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car nous nous sommes lancés dans un projet de longue haleine, qui a débuté dix mois à l'avance, et les pilotes s'y sont totalement engagés, veut croire Frédéric Vasseur. Ils ont suivi le développement en grande partie sur la base de séances de simulateur. Je ne sais pas si cela sera suffisant en termes de temps au tour, nous le verrons au classement des qualifications. Vendredi, à Bahreïn, nous aurons déjà une idée plus précise, mais le plus important était de tout mettre au bon endroit. Il faut s'améliorer pas à pas, sans tirer de conclusions ni avoir trop d'attentes. Nous devons essayer de nous améliorer jour après jour dans les différentes phases de notre travail. Et j'ai le sentiment que nous progressons. Je ne sais pas si nous le faisons assez vite parce que dans ma position, on veut toujours faire plus et on veut toujours faire plus vite. Mais au moins, nous avançons dans la bonne direction.”

Article original publié sur RMC Sport