Eva Amaral torse nu lors d’un concert : un geste “spectaculaire et très symbolique”

C’est un geste fort qui a suscité de nombreuses réactions. À l’occasion d’un concert célébrant les 25 ans de son groupe, Amaral, la chanteuse espagnole Eva Amaral s’est dévoilée sur scène torse nu pour lancer un message féministe et soutenir d’autres artistes ayant pris position pour défendre les droits des femmes. Un geste “spectaculaire. Et surtout très symbolique”, juge El País, revenant sur cet événement qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse espagnole.

“Pour Rocío. Pour Rigoberta. Pour Zahara. Pour Miren. Pour Bebe. Pour nous toutes. Parce que personne ne peut nous voler la dignité de notre nudité. La dignité de notre fragilité, de notre force. Parce que nous sommes trop nombreuses. Et ils ne pourront pas nous enlever cette vie que nous voulons. Un monde où la peur de dire ce que l’on pense n’existera plus. Parce qu’aujourd’hui, c’est l’heure de la révolution”, a déclamé Eva Amaral au festival Sonorama Ribera, à Aranda de Duero, dans le nord de l’Espagne le 12 août. Elle a ensuite entonné sa chanson Revolución sous les applaudissements du public, comme le montre cette vidéo reprises par plusieurs journaux sur leur site Internet, dont El Mundo.

“Donner un visage aux invisibles”

Elle faisait ainsi référence à d’autres chanteuses “qui ont eu des problèmes parce qu’elles avaient montré leurs seins lors d’un concert ou parce qu’elles n’avaient pas hésité à revendiquer l’égalité des droits pour tous”, explique le quotidien espagnol.

Mais son geste a suscité des réactions très partagées et rouvert le débat sur le corps des femmes dans l’espace public. El Periódico de España explique que “certains lui ont rétorqué qu’il n’y avait rien de transgressif à montrer ses seins”.

Dans un billet publié par El Independiente, la journaliste Olga Rodriguez s’indigne face aux récriminations qu’a suscitées cet événement chez certaines personnalités. “La chanteuse de Amaral a fait ce que doivent faire les personnalités en vue, donner un visage aux invisibles, défendre les droits de ceux qui n’en ont pas, et comprendre que pouvoir monter sur scène pendant vingt-cinq ans est un privilège qui comporte des devoirs”, estime-t-elle.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :