Européennes: Rima Hassan se dit "très sereine" après sa convocation pour "apologie du terrorisme"

"J'attends de voir ce qu'il en est". Après sa convocation par la police pour "apologie publique d'un acte de terrorisme", annoncée dans un communiqué de La France insoumise, la militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste insoumise aux élections européennes, a estimé sur RTL que cette procédure est une "tentative d'intimidation politique".

"Je suis très très sereine, je pense que c'est plutôt une tentative d'intimidation politique qui va se retourner contre ceux qui l'ont pensé, parce qu'il va y avoir - et c'est déjà en cours - une grosse vague de soutien", a-t-elle assuré.

"J'ai le sentiment, qu'effectivement, ça s'inscrit dans un contexte qui consiste à faire pression à la fois sur ma candidature et sur mes prises de position visant à alerter sur ce qui se passe à Gaza", depuis le début de l'offensive israélienne, a encore assuré la juriste, spécialiste de la situation des réfugiés.

"Manœuvres purement politiciennes"

Rima Hassan est au cœur d'une polémique depuis qu'un extrait d'une de ces interviews réalisée après les attaques du Hamas dans laquelle elle qualifie l'action du mouvement islamiste de "légitime" a ressurgi sur les réseaux sociaux.

La militante assure qu'elle faisait référence à la branche politique du Hamas qui dirige l'enclave palestinienne depuis 2007 et non pas à sa branche armée ni aux attaques du 7 octobre. "Depuis le début, je parle de 'crimes de guerre' pour qualifier (ces) attaques", a-t-elle notamment défendu auprès du média Arrêt sur images.

"Je ne me laisserai pas intimider par des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre ma liberté d’expression sur la Palestine", avait précédemment réagi Riman Hassan sur le réseau social X (anciennement Twitter).

La France insoumise avait de son côté dénoncé une "décision inacceptable" qui "confirme une tentative d’intimider et de criminaliser toutes les voix qui se lèvent face aux massacres en cours à Gaza", estimant par ailleurs qu'"il n’y a donc rien dans les propos et les actes de Rima Hassan qui justifient une telle convocation pleine d’insinuations calomnieuses".

L'annonce de cette convocation a été faite au lendemain de l'annulation par le préfet du Nord d'une conférence-meeting de Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon prévu à l'université de Lille en raison d'un risque de "trouble à l'ordre public". Une décision vivement dénoncée par le camp insoumis.

Article original publié sur BFMTV.com