Européennes: une micro-liste dispute le nom "Les Écologistes" à Europe Écologie-Les Verts

Un micro-parti, dirigé par un ex-soutien du Modem et de La République en marche (devenu Renaissance, NDLR), a indiqué jeudi 28 mars vouloir se présenter aux élections européennes sous le nom "Les Écologistes", dont il revendique l'antériorité à EELV qui en a fait son nouveau nom.

"EELV s'ouvre et devient Les Écologistes" avait annoncé en novembre sa secrétaire nationale Marine Tondelier, qui souhaite intituler la liste de son parti aux Européennes, portée par Marie Toussaint, "Les Écologistes - EELV".

Mais Antonin Duarte, à l'origine d'une micro-liste qui revendique "une image positive, contrairement aux Verts", conteste l'usage de ce nom, affirmant en détenir l'antériorité depuis 2010.

"Pas d'inquiétude" chez EELV

Il a déposé une procédure devant l'organe qui gère les noms de marque, l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi).

Du côté du parti de Marine Tondelier, "pas d'inquiétude" cependant, ni sur la procédure, ni sur une éventuelle confusion de bulletins de vote, explique la direction.

"Nos bulletins porteront les deux noms Les Écologistes et EELV, qui reste pour l'instant le plus identifié chez les électeurs", considère-t-elle selon l'AFP.

"C'est nous qui avons l'antériorité du dépôt du nom et du site internet", affirme son parti, même si EELV n'en avait pas fait usage tout de suite.

Candidat malheureux aux municipales de 2020

Passé par le Modem et le parti de centre gauche UDE (Union des démocrates et des écologistes), Antonin Duarte a tenté de se présenter, en vain, aux élections municipales de Paris en 2020 sous l'étiquette LREM, avant de soutenir Benjamin Griveaux.

Prônant la création d'un État européen, il avait été un des porte-paroles de la campagne présidentielle de François Bayrou en 2007, puis président du comité de soutien à Dominique Strauss-Kahn pour les primaires de gauche de 2011, avant de soutenir François Hollande, puis Emmanuel Macron.

Lors des précédentes élections européennes en 2019, les électeurs avaient à choisir entre 34 listes, un record. Six seulement avaient dépassé la barre des 5% des suffrages exprimés, permettant l'envoi de députés au Parlement européen.

Article original publié sur BFMTV.com