Euro 2024: Attaque en berne, défense qui rassure... la Belgique sœur jumelle de l’équipe de France?

"Nous serons outsiders face à la France", prévient Kevin De Bruyne, mercredi soir à la sortie d’un pauvre 0-0 face à l’Ukraine. Cette équipe belge a terminé deuxième de son groupe, juste derrière la Roumanie. Sur cette première partie de compétition, la Belgique n’a inscrit que deux buts, par l’intermédiaire de Kevin De Bruyne et Youri Tielemans. Un peu comme l’équipe de France, le bilan offensif est assez faible au regard des individualités présentes dans le groupe de Domenico Tedesco.

L’ombre de Courtois toujours là

A l’aube d’affronter le favori de la compétition, la qualité du jeu proposé, notamment face à l’Ukraine, fait murir de nombreux doutes, et de nombreux débats, chez les suiveurs des Diables Rouges. Heureusement, quelques bonnes nouvelles sont venues enrichir ce premier tour de la compétition. Dans le but, c’est Koen Casteels (32 ans) qui tient la barraque. En l’absence de Thibaut Courtois, le portier qui évoluera désormais en Arabie Saoudite est la vraie satisfaction de ce début d’Euro du côté belge. Avec un seul but encaissé, la défense, annoncée fébrile avant la compétition, a aussi montré un visage rassurant.

"Elle rassure en partie", nuance Guillaume Raedts, journaliste et suiveur des Diables Rouges pour le journal 'Le Soir'. "Il ne faut pas se voiler la face, ce n’étaient pas des gros cadors en face de nous sur cette première partie de la compétition. Casteels est arrivé en Allemagne avec une énorme pression parce que l'ombre de Thibaut Courtois était au-dessus de lui, dès les premières minutes. On a d’ailleurs vécu une conférence de presse avec lui un peu lunaire, où une grosse partie des questions a porté sur Thibault courtois, c'est compréhensible mais ce n’était pas facile à gérer pour lui. Il a répondu à la perfection. Il a fait trois bons matchs avec des arrêts solides."

Défensivement, les suiveurs des Diables Rouges pointent quand même du doigt quelques petits problèmes au niveau de la vitesse. "Jan Vertonghen a 37 ans, si Mbappé part dans son dos, il ne le reverra pas", s'amuse Guillaume. Le vrai test pour cette défense sera lundi soir contre l’équipe de France. Le milieu de terrain avec Onana, Tielemans ou Mangala tient la route sur ce début de compétition, sans étincelle pour autant. La Belgique est aussi en train de vivre un tournant de son histoire. Romelu Lukaku (31 ans), Yannick Carrasco (30 ans), Thomas Meunier (32 ans) ou Kévin De Bruyne (32 ans) pourraient vivre leur dernier Euro. Avant de laisser la place à une nouvelle génération, ces revanchards rêvent d’accrocher un Euro à leur tableau de chasse.

Offensivement, c'est difficile

Encore une fois, comme l’équipe de France, la première partie de cet Euro 2024 a été difficile pour la Belgique au niveau offensif. "Il y a pas mal de matériel, confie Guillaume. Avec notamment Kevin De Bruyne, c’est lui qui doit faire la différence sur le terrain. On a pas mal de solutions pour les côtés avec Doku par exemple. Normalement, on a notre assurance but avec Lukaku devant, c’est 85 buts en sélection. Pour l’instant ça ne veut pas lui sourire." Sur les premiers matchs, cet observateur avisé de la sélection belge confie qu’il y a eu un mélange de "maladresse et de malchance", notamment avec l’assistance vidéo à l’arbitrage.

"Cet Euro est finalement un peu paradoxal. On pouvait s’attendre à avoir une très grosse attaque pour les Belges et une défense décevante, et pour le moment c'est un peu l'inverse", explique Loic Woos, journaliste pour le média WalFoot, qui trouve que les deux équipes qui s’affrontent lundi soir "se ressemblent" tout en nuançant que la France a quand même "plus de qualité et de profondeur de bancs à tous les postes". Et pour espérer se qualifier face aux Bleus, l’attaque belge devra obligatoirement se réveiller.

Article original publié sur RMC Sport