Pour espionner les États-Unis, la Chine construit des stations d'écoute à Cuba

La Havane, nid d'espions. | Linhao Zhang via Unsplash
La Havane, nid d'espions. | Linhao Zhang via Unsplash

Visiblement, ils ne sont pas là pour boire des mojitos sur la plage. Selon un rapport du groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS), la Chine aurait établi au moins quatre stations d'espionnage à Cuba, dont une à proximité de la base navale américaine de la baie de Guantánamo (sud-est de Cuba), relate le média en ligne américain Business Insider.

Certains de ces systèmes peuvent collecter du renseignement d'origine électromagnétique (ROEM): ondes radio ou satellitaires, émissions radar, instruments de télémesure, etc.

En utilisant de l'imagerie satellitaire et des données en sources ouvertes, les analystes du CSIS ont identifié sur l'île cubaine plusieurs bâtiments pouvant servir à intercepter les communications des Américains. «Ces quatre sites sont parmi les endroits les plus susceptibles de soutenir les efforts de la Chine pour espionner les États-Unis», indique le rapport. Ils sont respectivement situés dans les villes de Bejucal et Wajay (nord-ouest, à proximité de La Havane), ainsi que celles de Calabazar (au nord) et El Salao (sud-est), et semblent avoir connu des aménagements importants au cours des dernières années.

Le téléphone cafte

Les images satellite montrent que la base de Bejucal s'est récemment dotée d'un radôme pouvant dissimuler soit une antenne radar, soit une antenne servant à la collecte de renseignement d'origine électromagnétique (ELINT), c'est-à-dire principalement les émissions radar.

«À Wajay, un complexe s'est progressivement agrandi au cours des deux dernières décennies, passant d'une seule antenne et de plusieurs petits bâtiments en 2002 à douze antennes de différentes tailles et orientations, d'importantes installations d'exploitation et de soutien et même un petit parc solaire», poursuit Business Insider, qui cite le rapport du CSIS.

Le petit complexe militaire de Calabazar dispose désormais de…

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