Espérance de vie : les femmes ne vivent pas forcément plus longtemps que les hommes

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Nadzeya_Dzivakova / Getty Images/iStockphoto Vector illustration of diverse cartoon smiling elderly men and women with a patch on the shoulder. Isolated on white

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Les hommes ne vivent pas spécialement moins longtemps que les femmes, selon une étude.

INEGALITÉS - 70,6 ans pour les hommes. 75,1 pour les femmes. Dans la plupart des pays, l’espérance de vie est de 4 à 8 ans supérieure pour les secondes, selon le site donnéesmondiales.com. En France, c’est 85,2 pour les femmes et 79,3 pour les hommes. À première vue, on pourrait dire que les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Mais c’est plus compliqué que ça en a l’air.

Une étude danoise de très grande ampleur avance que les hommes bénéficiant d’inégalités en leur faveur - ceux qui sont mariés ou titulaires d’un diplôme, par exemple - ont « une chance substantielle de survivre aux femmes. » Les chercheurs de l’université Danemark du Sud confirment que les femmes ont encore une espérance de vie supérieure dans la plupart des pays et des catégories d’âge, et ce malgré des conditions de vie parfois extrême.

Mais ils soulignent qu’il est important d’analyser ces chiffres en prenant en compte les facteurs extérieurs (les revenus, l’éducation, les lieux d’habitation, les habitudes de vie). Pour le démontrer, les scientifiques ont couvert deux siècles et 199 groupes de population sur tous les continents. L’étude a été publiée dans la revue médicale BMJ Open mardi 2 août.

Entre 25 % et 50 % des hommes analysés ont vécu plus longtemps que les femmes. Dans certaines régions, cette probabilité dépasse même les 50 %, comme en Iran entre 1950 et 1964, en Irak entre 1960 et 1969 ; avant 1985 au Bangladesh, en Inde et aux Maldives et entre 1995 et 2010 au Bhoutan, pointe un article de Libération sur la base de cette étude.

« En d’autres termes, les données montrent qu’entre 1 et 2 hommes sur 4 a survécu aux femmes au cours des 200 dernières années, ce qui remet en question l’idée reçue selon laquelle les hommes ne vivent tout simplement pas aussi longtemps que les femmes », argumentent les chercheurs.

Les hommes ont un comportement plus à risque

« Une interprétation aveugle des différences d’espérance de vie peut parfois conduire à une perception déformée des inégalités réelles », écrivent-ils avant d’avancer que « les hommes mariés ou titulaires d’un diplôme universitaire ont tendance à survivre aux femmes célibataires ou sans diplôme d’études secondaires. »

Pour eux, s’en tenir à une moyenne est une « mesure simpliste. » Il faut plutôt s’intéresser aux chevauchements importants de durées de vie entre les deux sexes qui sont révélateurs de la probabilité que les hommes vivent plus longtemps que les personnes de sexe féminin. Mais aussi de l’importance de cette proportion.

Dans les pays développés, la probabilité que les hommes survivent aux femmes a diminué jusqu’aux années 1970, après quoi elle a progressivement augmenté dans toutes les populations. Comment expliquer de telles fluctuations ? Pour ce qui est des hommes en couple, ils sembleraient que les conjoints s’influencent positivement en termes de santé.

Si les hommes maintiennent une moyenne plus basse, c’est à cause de leurs comportements à risque. Ils sont plus sujets aux accidents et homicides entre 20 et 40 ans. Ils ont aussi tendance à fumer et à boire davantage, entraînant une prévalence plus élevée de cancer et de décès dans la soixantaine.

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