Eric (Netflix) : Faut-il regarder cette série qui ne ressemble à aucune autre ?

Edgar vit coincé entre son père, star d'un show télé de marionnettes pour enfants, alcoolique et colérique et une mère déprimée. Seuls ses dessins lui permettent de s'évader. Le jour où il disparaît mystérieusement sur le court trajet de l'école, dans les rues de New York, quelques mois après la disparition d'un autre ado, c'est le branle-bas de combat. Chacun réagit comme il peut : un commissaire zélé se lance à corps perdu dans l'enquête aux sombres ramifications, Cassie, la mère passe à l'action en distribuant des tracts. Quant à Vincent, le père, il se met en tête de donner "vie" à l'un des derniers personnages crayonnés par son fils : un monstre poilu nommé Eric. Pendant ce temps, les sous-terrains de New York explosent sous le poids de la misère qui grossit...

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Qui est le monstre ?

L'adjectif qui convient le mieux pour parler de cette série Netflix est : touffue. Tant par son genre mêlant drama, polar et fantastique que par ses multiples pistes et couches narratives plus ou moins bien exploitées. Homophobie dans la police, pédophilie, sida, corruption, pauvreté, racisme, violences conjugales... Demandez le programme ! Si l'enquête policière tient en haleine du début à la fin, la quête du père, elle, lasse. Impossible de trouver une prise pour s'accrocher au personnage de Benedict Cumberbatch, détestable du début à la fin. Il trouve en Eric un double pelucheux, à la hauteur de sa hargne. On se réjouit en revanche de retrouver la comédienne Gaby Hoffmann, révélée, enfant, dans les années 90 (L'Homme sans visage, Souvenirs d'un été) et bien trop absente des écrans. Et si l'ensemble est parfois foutraque, l’intrigue fait rester jusqu’à la fin, tandis que le portrait de cette Amérique, poisseuse et pas si éloignée de la réalité, angoisse.

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