Erdogan lève son veto à l’adhésion de la Finlande à l’Otan

“Finalement, après neuf mois de bras de fer, de crises et de négociations diplomatiques, la Turquie a donné son accord à l’adhésion de la Finlande à l’Alliance atlantique”, écrit El País.

À l’issue d’une rencontre à Ankara avec son homologue finlandais Sauli Niinisto, M. Erdogan a annoncé à la presse qu’il allait “soumettre au parlement” la ratification de l’entrée d’Helsinki dans l’Otan, en espérant qu’elle serait votée “avant les élections législatives”, prévues le 14 mai.

L’adhésion de la Finlande, déjà approuvée par 28 des 30 pays membres de l’Otan, semble désormais acquise, la Hongrie ayant elle aussi donné son accord à sa ratification prochaine, lors d’un vote au parlement le 27 mars.

La Finlande et la Suède, “restées neutres pendant la guerre froide”, avaient présenté leurs candidatures en mai 2022, “dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie”, rappelle la Deutsche Welle. Mais la Turquie leur avait immédiatement mis son veto, reprochant aux deux pays d’héberger des “terroristes” kurdes.

Flanqué du président Niinisto, M. Erdogan a estimé que “les préoccupations de la Turquie concernant les activités terroristes kurdes en Finlande avaient été entendues”, Helsinki ayant pris “des mesures concrètes”, rapporte The Guardian. “Avec l’adhésion de la Finlande, l’Otan deviendra plus forte”, a ajouté le président turc.

La Suède, pièce manquante

Cette décision constitue “un revers pour Moscou, la guerre en Ukraine ayant déclenché le genre d’élargissement de l’Otan que la Russie souhaitait précisément éviter” en envahissant son voisin, analyse CNN. De fait, l’entrée d’Helsinki dans l’Otan “fera plus que doubler sa frontière terrestre actuelle avec la Russie, et apportera à l’alliance l’un des pays les mieux défendus et mieux armés d’Europe”, précise The Wall Street Journal.

Mais sans la Suède, “il manque encore une pièce dans la carte de l’Otan”, tempère le quotidien économique américain. Cela n’a pas échappé au président Niinisto, qui a salué la décision turque concernant son pays, tout en martelant que “la candidature de la Finlande [n’était] pas complète sans celle de la Suède”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :