Equipe de France: le discours cash de Mbappé sur les leaders "défaillants" contre l'Allemagne

C’est l’une des critiques qui a été émise après la claque reçue contre l’Allemagne (0-2), samedi, à Décines. Les Bleus auraient manqué de caractère, de répondant dans leurs temps faibles, d’un leader qui aurait su rameuter les troupes et ranimer cette équipe de France. Antoine Griezmann, de par sa culture footballistique et l’énergie qu’il dégage sur le terrain, sait y faire, c’est chez lui une vocation naturelle, mais le leader technique des Bleus n’était pas présent sur la pelouse. En son absence, le capitaine Kylian Mbappé était tout désigné pour prendre le relais, en vain. Ce qu’il n’a eu aucun mal à reconnaître ce lundi en conférence de presse.

Mbappé: "Si on joue comme ça, on va au devant de grosses déconvenues"

"Je pense que ce n’était pas assez", a-t-il déclaré. "Après, je pense aussi qu’on a été dépassés, c'était plus que du leadership. Si on devait résumer ça à du leadership… le leadership a été défaillant, ça c’est clair. Maintenant, quand on regarde le match de samedi, on a été complètement dépassés sur pas mal d'aspects. Sur tous les aspects, y compris le leadership, on n’a pas été au niveau. Ce sont des indicateurs, comme des warnings." S’il a tenu à apporter quelques nuances à ce lucide constat, rappelant qu’il s’agissait d’un match certes prestigieux mais dépourvu du moindre enjeu, Kylian Mbappé a tout de même mis en garde ses partenaires, tout en prenant soin de s’inclure dans l’équation.

"Il faut prendre conscience que si on joue comme ça dans les matchs qui nous attendent on va au devant de grosses déconvenues", a-t-il averti. "On ne veut pas que ça nous arrive. C'est à nous de réagir dès demain." L'Equipe de France reçoit le Chili ce mardi (21h) au Vélodrome pour l'ultime opposition de cette dernière fenêtre internationale avant l'Euro organisé en Allemagne (du 14 juin au 14 juillet).

Comme on pouvait s'y attendre, le sélectionneur Didier Deschamps a volé au secours de Mbappé sur l'absence supposée de leadership de son capitaine: "Si vous attendez de Kylian qu'il hurle sur tout le monde, ce n'est pas Kylian", a-t-il exposé. "Un match n'enlève pas tout ce qui a été avant. Ça remet un peu en éveil. Ce n'est pas parler pour haranguer quelqu'un mais plus de se parler entre les lignes. C'est naturel pour certains joueurs, pour d'autres ça l'est moins."

Article original publié sur RMC Sport