Envoyé spécial - "C'est insoutenable", "Quel courage !" : ces victimes d'inceste bouleversent les internautes

Ce jeudi 22 septembre, Élise Lucet est de retour à l'occasion d'un nouveau numéro d'"Envoyé spécial" diffusé sur France 2. Parmi les trois reportages proposés ce soir, un sujet fort, qui a vocation à lever un tabou encore trop présent dans nos sociétés : l'inceste. Dans ce document sans commentaire, on retrouve notamment les témoignages de Magali, victime de son frère ou encore de Tatiana, qui a réussi à obtenir justice après avoir été violée à de multiples reprises par son beau-père. Ces témoignages, et par-dessus tout le courage de ces victimes, ont particulièrement bouleversé les internautes.

Un sujet encore tabou. Ce jeudi soir, les téléspectateurs retrouvent un nouveau numéro d'"Envoyé spécial", présenté par Élise Lucet. Au programme de la célèbre émission de reportages de France 2, trois sujets : l'inceste, le déploiement parfois catastrophique de la fibre optique en France et un focus sur les familles de soldats russes partis au combat en Ukraine. Le premier sujet, appelé "Inceste : ne plus se taire", a d'ores et déjà énormément fait réagir les téléspectateurs. Il traite un thème encore bien trop tabou dans nos sociétés alors qu'un Français sur dix aurait été victime d'inceste, comme indiqué dans l'émission. Un chiffre rappelé par Édouard Durand, un magistrat français expert sur les questions de la protection de l’enfance, des violences conjugales et des violences faites aux enfants. En janvier 2021, Emmanuel Macron annonce la création de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) et désigne Édouard Durand co-président aux côtés de Nathalie Mathieu. Ces derniers sont visibles dès les premières minutes du reportage à l'occasion d'une réunion publique recevant des victimes d'inceste. D'emblée, les témoignages font froid dans le dos. "Alors que je venais d'avoir quinze ans, mon beau-frère a commis l'irréparable sur moi", confie ainsi Claudette, présente dans ce groupe de parole. "C'est pas facile du tout (...) moi, j'ai été violée depuis mes six ans, chez mon oncle (...) c'est la première fois que j'en parle en public comme ça" explique, les sanglots dans la voix, une autre femme, victime d'agressions sexuelles. Car en effet, dans ce reportage, il est bien question de libérer la parole.

"Je ne sais pas où elle trouve la force"

Dans le reportage diffusé ce soir, à l'issue de cette réunion publique, les journalistes d'"Envoyé spécial" se sont plus longuement entretenus avec Magali, 27 ans, qui a porté plainte contre son grand frère, l'aîné de la famille, après plusieurs années de violences sexuelles. "Je ne me considère pas comme une victime, je me considère vraiment comme une survivante (...) je suis une survivante, comme beaucoup" affirme la jeune femme face caméra. Alors qu'elle vivait des agressions quotidiennes de la part de son frère, "toutes les semaines à n'importe quelle heure de la journée, pendant six ans", Magali confie avoir grandi dans un climat de violences conjugales. Et alors qu'elle a tenté à plusieurs reprises d'expliquer l'enfer qu'elle vivait à ses proches, vers ses 16 ans, alors qu'elle commençait à dévier, la jeune Magali a décidé d'en parler directement à sa mère. Cette dernière lui a alors demandé si sa fille était consentante. Une réponse qui a sidéré les téléspectateurs.

Plus tard, les téléspectateurs ont entendu les mots de Tatiana, 35 ans, qui a réussi à obtenir justice après avoir été sous l'emprise de son beau-père qui l'a violée à de multiples reprises pendant plusieurs années durant son enfance. Tombée enceinte de ce dernier à l'âge de 18 ans, la jeune femme s'est occupée de son IVG seule. Elle dénonce par ailleurs un parcours judiciaire vraiment éprouvant psychologiquement et elle se bat aujourd’hui pour qu'un travail de prévention se mette en place dans les écoles. La gravité de ces témoignages mais aussi et surtout le courage de toutes ces victimes ont tant bouleversé que révolté les téléspectateurs.