Environnement, place de la France: le programme de la tournée africaine d'Emmanuel Macron

Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo. Emmanuel Macron se rend en Afrique pour une tournée express: il visitera quatre pays en 72 heures. Le président de la République arrivera dès ce mercredi soir à Libreville, capitale du Gabon, pour un dîner de travail avec Ali Bongo, à la tête de ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis 2009.

Au Gabon, "One Forest Summit"

Le lendemain, jeudi 2 mars, il sera l'une des têtes d'affiche du "One Forest Summit", "un moment clé pour mettre en œuvre la préservation de la forêt tropicale", explique le ministère de la Transition écologique.

Chefs d'États et acteurs divers aborderont la préservation de trois grands bassins forestiers tropicaux: la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. "Un enjeu planétaire", plaide l'organisation.

Emmanuel Macron, après un échange avec des scientifiques le matin et un discours à la communauté française du Gabon le midi, clôturera le "One Forest Summit" à 18h45, avant une prise de parole d'Ali Bongo.

Un vendredi, trois pays

Le président de la République s'envolera dans la soirée pour l'Angola, où il rencontrera vendredi matin son homologue João Lourenço. Dans la foulée, à 15h, il prendra la direction de Brazzaville, capitale du Congo. Il sera accueilli au Palais du peuple par Denis Sassou-Nguesso, à la tête du pays depuis 1997, avant un entretien bilatéral. Dans la soirée, Emmanuel Macron s'adressera à la communauté française au Congo.

Dans la soirée, peu avant 22 heures, il décollera pour la République démocratique du Congo, dernière étape de sa tournée. Lundi, lors d'une conférence de presse, Emmanuel Macron affirmait que la guerre dans l'est de ce pays "ne doit pas être une guerre oubliée. Les combats font rage entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, une rébellion majoritairement tutsi que Kinshasa accuse d'être soutenue par le Rwanda.

"L'offensive en cours de la milice M23 est une guerre qui nous ramène dix ans en arrière, elle a des conséquences terribles pour la population", a déclaré Emmanuel Macron

L'Afrique n'est pas un "pré-carré"

Lors de cette conférence de presse, le président de la République a présenté sa "vision du partenariat avec les pays africains" avec "ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain".

"Du défi sécuritaire climatique au défi démographique avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains", a-t-il énuméré, appelant à "consolider des États et des administrations, investir massivement dans l'éducation, la santé, l'emploi, la formation, la transition énergétique".

L'Afrique n'est pas un "pré carré", il faut passer d'une "logique" d'aide à celle d'investissement, a estimé le chef de l'État, plaidant pour "une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable" avec les pays du continent africain.

L'influence de Paris en baisse

Depuis plusieurs années, l'image de Paris se dégrade dans de nombreuses capitales de l'autre côté de la Méditerrannée. En particulier au Mali et au Burkina Faso où, parallèlement, l'influence de la Russie et du groupe Wagner est croissante.

Les soldats français ont été poussés hors du Mali en 2022 par une junte qui s'est tournée vers Moscou. Une autre junte au Burkina Faso a demandé à la France de retirer les 400 militaires de la force Sabre.

Il y a quelques jours toutefois, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, s'était rendu en Côte d'Ivoire et au Sénégal, deux proches alliés de Paris, presque deux exceptions sur le continent africain.

Article original publié sur BFMTV.com