Entretiens avec Biden et Zelensky... Le programme de Macron au sommet de l'Otan à Washington

Un anniversaire et des enjeux importants. Ce mercredi 10 juillet, les dirigeants des pays membres de l'Otan se réunissent à Washington dans le cadre du 75e anniversaire de l'alliance militaire occidentale. Ils doivent notamment discuter des modalités de leur soutien à l'Ukraine, qui fait face à un barrage croissant de missiles russes, mais aussi surmonter les doutes et incertitudes politiques qui entourent ce sommet historique.

Les chefs d'État et de gouvernement sont arrivés mardi dans la capitale américaine, à l'exception du président français Emmanuel Macron, attendu ce mercredi. Il tentera de réaffirmer sa place sur la scène internationale, alors que ses partenaires s'inquiètent d'un affaiblissement de la France après les élections législatives.

Rencontres avec Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky

Le président de la République doit arriver dans la capitale américaine à 11h45 horaire local (17h45 à Paris). Il sera reçu par le président des États-Unis Joe Biden ainsi que par le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

Après une photo de famille, le reste de la journée pour le chef d'État se résumera à une succession d'entretiens bilatéraux, dont les plus marquants seront avec le Chancelier allemand Olaf Scholz puis avec le Premier ministre des Pays-Bas Dick Schoff.

En fin de journée, aux alentours de 19h30 (1h30 du matin en France), Emmanuel Macron doit participer à un dîner à la Maison Blanche offert par Joe Biden et son épouse Jill en l’honneur des chefs de délégation participant au 75ème anniversaire. Un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui sera présent en personne, est prévu jeudi.

Garantir la défense de l'Ukraine

La situation ukrainienne sera évoquée dans les grandes largeurs. Le président américain Joe Biden a d'ores et déjà confirmé mardi soir que les alliés allaient fournir à l'Ukraine un total de cinq systèmes de défense antiaérienne, dont quatre batteries de type Patriot, des missiles sol-air particulièrement efficaces pour intercepter les missiles balistiques russes.

Ces systèmes sont réclamés à cor et à cri par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, également présent à Washington. Il a remercié mardi les alliés pour leur "forte déclaration" de soutien, les appelant à ne pas baisser la garde dans l'attente des résultats des élections en novembre aux Etats-Unis. L'Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et l'Italie doivent également y contribuer.

"Il est temps de sortir de l'ombre, de prendre de fortes décisions, de travailler, d'agir et de ne pas attendre novembre ou n'importe quel autre mois", a déclaré mardi le président ukrainien soir dans un discours devant l'Institut Ronald Reagan à Washington.

"La Russie ne gagnera pas", a promis avec force Joe Biden, 81 ans, dans un discours très attendu après les interrogations sur sa capacité à défendre les couleurs du camp démocrate, à quatre mois de l'élection présidentielle américaine. Au cours de ce sommet, le président américians va s'entretenir pour la première fois avec le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer à la Maison Blanche.

Viktor Orban présent

Plus de deux ans après l'invasion russe de l'Ukraine, ce soutien ne "va pas de soi", a tenu à rappeler mardi soir le secrétaire général sortant de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors d'une cérémonie d'anniversaire de l'Alliance atlantique. Celle-ci s'est déroulée dans l'auditorium Andrew W. Mellon, là où a été signé il y a 75 ans le Traité de l'Atlantique fondant l'organisation du même nom.

"Il n'y a pas d'options sans coût avec une Russie agressive comme voisin", a-t-il affirmé, rappelant que le "coût le plus élevé et le risque le plus grand seraient que la Russie gagne en Ukraine".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui assure la présidence de l'UE, aura également l'occasion de rendre compte de ses déplacements à Moscou et à Pékin, très mal perçus notamment à Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit lui rencontrer des élus, avant de participer à un Conseil Otan-Ukraine jeudi, au dernier jour du sommet. L'Ukraine a souhaité y recevoir une invitation formelle à rejoindre l'Otan, mais devra encore attendre face à l'opposition de plusieurs pays, dont les Etats-Unis.

Article original publié sur BFMTV.com