“Entrepôt de torture” : le FBI ouvre une enquête sur de possibles violences policières à Bâton-Rouge

La police de Bâton-Rouge, en Louisiane, fait l’objet de plusieurs plaintes liées à ce que la presse américaine appelle son “entrepôt de torture”.

Ternell L. Brown, une femme arrêtée, puis relâchée sans poursuite en juin dernier, assure avoir subi une fouille corporelle intégrale “sans mandat, sans motif et sans son consentement” dans ce lieu non identifié.

Jeremy Lee, un homme arrêté en janvier et lui aussi relâché sans poursuite, accuse pour sa part des policiers de l’y avoir tellement frappé qu’il a dû se rendre à l’hôpital pour se faire soigner une côte cassée et d’autres blessures.

“Ces poursuites interviennent après d’autres allégations de mauvaise conduite au sein de la police de Bâton-Rouge”, assure The New York Times. Un scandale autour du meurtre d’un homme noir de 37 ans, Alton Sterling, avait mis le commissariat sous le feu des projecteurs en 2016. Cinq ans plus tard, des agents de Bâton-Rouge avaient par ailleurs été reconnus coupables de manquements, lorsqu’ils avaient pratiqué une fouille corporelle illégale sur un adolescent.

Un mystérieux quartier général

“Ni le commissariat de Bâton-Rouge ni l’association professionnelle des policiers n’ont répondu à la question de savoir si les policiers impliqués dans les affaires Brown et Lee faisaient l’objet de sanctions disciplinaires”, précise le journal new-yorkais. Mais l’un d’entre eux a démissionné pendant l’été et a été mis en examen après un autre incident survenu le 8 août, au cours duquel il aurait utilisé un fusil hypodermique sur un homme menotté.

Aux États-Unis, l’affaire de “l’entrepôt de torture” fait grand bruit – d’autant que les caméras corporelles des policiers impliqués y ont été éteintes à plusieurs reprises. SurnomméBrave Cave” (“caverne des braves, en français), cet endroit “n’est ni une prison ni un lieu de détention provisoire, explique The New York Times, s’appuyant sur les documents légaux de l’une des affaires. Mais bel et bien un entrepôt utilisé comme quartier général pour la brigade anticriminalité.”

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