Entre léger optimisme et prudence, le Forum économique de Davos s'est achevé ce vendredi

Entre léger optimisme et prudence, le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, s'est achevé ce vendredi. Un rendez-vous international marqué cette année par une inflation galopante et une crise énergétique consécutive à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Au cours du dernier panel d'interventions, les dirigeantes du Fonds monétaires internationale (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) ont fait part de leur espoir de voir s'éloigner le scénario d'une grave récession.

Fin de l'inflation et reprise de la croissance mondiale ?

"ll y a de l'amélioration au niveau de l'inflation car elle semble avoir commencé à aller dans la bonne direction, c'est-à-dire à baisser" s'est satisfaite Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. "L'inflation globale en particulier", a-t-elle précisé, ajoutant que la "perspective de revoir la Chine relancer la croissance" mondiale constituait également une bonne nouvelle.

"Nous nous dirigeons maintenant vers une année où, espérons-le, les entreprises, les consommateurs, les États, les décideurs politiques continueront d'avoir cette approche résiliente et déterminée pour organiser les transitions qui doivent avoir lieu" a pour sa part déclaré Christine Lagarde, présidente de la BCE.

Greta Thunberg manifeste à Davos

Ce sommet mondial a été l'occasion d'évoquer la crise climatique, le FMI prévenant que la course aux subventions vertes des pays riches risquait de nuire aux émergents.

"Si nous nous efforçons de verdir les (pays) industrialisés et que nous ne pensons pas aux marchés émergents, nous sommes tous cuits", a estimé Kristalina Georgieva lors d'une table ronde organisée à l'occasion de la réunion du Forum économique mondial en Suisse.

Une vision partagée par le ministre français de l'Économie, Bruno le Maire, qui a estimé que "la question clé n'était pas la Chine d'abord, l'Amérique d'abord ou l'Europe d'abord. La question clé est le climat d'abord", a-t-il martelé.

Cette dernière journée a été marquée par une manifestations de militants de la cause climatique en plein cœur de la ville suisse, dont Greta Thunberg, exigeant l'élite mondiale de ne pas en faire assez pour sauver la planète.

"On veut quoi ? La justice climatique ! On la veut quand ? Maintenant !": c'est le slogan scandé par la trentaine de manifestants rassemblés par des températures glaciales et avec des pancartes "SOS", sur la route menant au centre de congrès où le Forum.

Greta Thunberg n'a pas fait de déclaration durant la manifestation. Mais elle avait participé jeudi à un événement organisé en marge de la réunion du forum, où elle a accusé les élites politiques et économiques présentes à Davos d'être "les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète".