Bataille de Waterloo : que sont devenus les cadavres des soldats ?

La fumée des canons est à peine dissipée que les premiers visiteurs débarquent déjà en pèlerinage en Belgique – un phénomène qui ira crescendo tout au long du XIXe siècle –, confinant à un véritable dark tourism pratiqué surtout par des ressortissants britanniques. Le plus connu est sans doute l’écrivain Walter Scott, mais il n’arrive qu’en août 1815, presque deux mois après la bataille du 18 juin. D’autres, hommes et femmes, sillonneront Waterloo dans les jours qui suivront, et publieront leurs impressions. Des peintres aussi, comme Denis Dighton, diligenté par le futur George IV, alors prince régent, qui vient s’imprégner des lieux à peine cinq jours après l’événement. Deux siècles plus tard, en prenant en compte tous ces ­témoignages, l’archéo­logue britannique Tony Pollard, responsable du projet ­Waterloo Uncovered, a conclu que trois fosses communes avaient été creusées à l’époque, et qu’elles devaient contenir à elles seules au moins 13 000 corps. Or les divers chantiers de fouilles n’ont exhumé que quelques restes de jambes amputées par des chirurgiens et… seulement deux squelettes, dont l’un est exposé au musée local.

Bien sûr, faute de bras et de temps pour les enterrer, beaucoup de soldats ont été brûlés sur de vastes bûchers funéraires. Mais selon des témoins oculaires, l’incinération n’a été que partielle, et nombre d’entre eux, en particulier ceux situés à la base des entassements, sont demeurés intacts. Par ailleurs, tous n’ont pas été enfouis dans des charniers, (...)

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