Une enquête de Peta dévoile les dessous du commerce de viande de grenouille

Une enquête menée par l'association Peta en Indonésie révèle les irrégularités du commerce de viande de grenouille dans ce pays d'Asie du Sud-Est qui fournit l'Union européenne.

Une nouvelle enquête de la branche asiatique de l'association de protection animale Peta diffusée le 7 décembre 2023 révèle les terribles dessous du commerce de viande de grenouille en Indonésie. Si les faits se déroulent à des milliers de kilomètres de la France, ils concernent malgré tout largement l'Union européenne, qui importe ce produit.

Des conditions d'abattage sordides

Les enquêteurs de Peta Asie ont visité sept exploitations de viande de grenouille en Indonésie. Les images tournées (visibles ci-dessous - attention, ces images peuvent choquer) montrent la capture et l'abattage de nombreuses grenouilles dans des conditions sordides. Une fois capturés, les amphibiens sont entassés dans des sacs, soumis au risque d'asphyxie. Selon Peta, les grenouilles peuvent rester ainsi durant deux jours.

Elles sont ensuite découpées à la chaîne (pattes et tête, avec occasionnellement les pattes coupées les premières) avec parfois des loupés évidents : l'animal, pas complètement décapité et toujours conscient, continue de bouger avant de finalement mourir. Et "de nombreuses grenouilles sont encore vivantes et bougent toujours lorsque les ouvriers leur arrachent la peau", souligne Peta dans un communiqué. Certaines sont même claquées vivantes sur le sol par les employés.

La France importe chaque année plus de 3000 tonnes de cuisses de grenouille, dont 80 % viennent d’Indonésie, faisant de ce pays le principal importateur de l’UE. Selon les chiffres avancés par Peta, "322 tonnes de cuisses de grenouilles ont été expédiées d’Indonésie vers l’Union européenne entre mars et mai de cette année", alors que l'UE tente, justement, de se réformer pour améliorer le bien-être animal sur son territoire.

Des captures illégales

Outre les conditions de détention et d'abattage qui ne respectent pas les lois indonésiennes (articles 66(1) et 66(2) de la loi n°18 de 2009 consultables sur la base de données FAOLEX) - ce qui a conduit Peta Asie à déposer plainte - l'enquête menée révèle que ce[...]

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