Emotion, connaissance et médiation humaine, au menu du nouveau Palais de la Découverte

Un Palais de la Découverte tout nouveau doit s’ouvrir en 2025 dans un Grand Palais entièrement restauré. Deux ans et demi avant ce retour, et depuis le site éphémère des "Etincelles" installé dans cette attente, l’équipe de préfiguration explique comment ce monument patrimonial français doit se mettre à la page et en beauté. Sous la houlette d’Universcience et du CNRS, partenaire scientifique de référence.

Sur la table, un bol d’azote liquide à -196°C dégage de diaphanes nuages blancs. Marilyn en sort un petit palet qu’elle y avait mis à refroidir et le dépose à côté. Elle approche un aimant avec lequel elle le frotte légèrement, puis lâche le tout. Hop ! voici l’aimant en lévitation… Ni magie, ni ficelle cachée, mais de la science fondamentale – le palet est un matériau diamagnétique supraconducteur - dans ses aspects spectaculaires. De quoi arrondir les yeux des spectateurs bluffés, qui ne manquent alors pas de s’interroger.

Une révolution dans la façon de représenter la science

Ce mardi 29 novembre 2022, pour présenter officiellement ce que sera en 2025 (lire encadré) le nouveau « Palais de la découverte » au sein du palais d’Antin, aile du Grand Palais aujourd’hui en pleins travaux, une médiatrice était là pour illustrer la vocation du lieu : rester "un musée qui parle. Qui offre une médiation avec des rencontres intellectuelles et humaines", comme l’affirme Bruno Maquart. Depuis le bâtiment éphémère des « Etincelles » (1), dans le 15ème arrondissement à Paris, le président d’Universcience rappelle qu’à sa création, en 1937, "le Palais de la Découverte avait révolutionné la manière de présenter la science".

Inventé cette "formule unique d’une médiation humaine" pour un univers scientifique jusqu’alors livresque. Et chacun de se remémorer, selon son âge, les spectaculaires expériences qu’il ou elle a pu y vivre ces dernières années ou décennies. L’archétype du souvenir ? Celui de la salle d’électrostatique, où les cheveux des visiteurs se dressent en suivant d’invisibles lignes de champ. Émotion garantie. Promis, juré, on pourra retrouver demain la démonstration chouchou. Et il y aura bien d’autres manipes-icônes à découvrir (ordinateur à billes, tornade, cuve à tsunami…) assure Michèle Antoine, directrice des expositions d’Universcience, dont le "défi [est] de repenser une institution centenaire". Et de faire miroiter, par exemple, la vision d’une fontaine d’où to[...]

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