Emmanuel Macron se pose en seule issue face “aux extrêmes” : pas de “vraie évolution”

Après avoir d’abord repoussé l’échéance d’une journée, Emmanuel Macron a finalement donné rendez-vous mercredi 12 juin aux journalistes sous la verrière de la très chic salle du Pavillon Cambon Capucines à Paris, pour donner le coup d’envoi de la campagne des législatives de son camp. Lors de sa conférence de presse longue d’une heure et demie, le président de la République était attendu sur les raisons qui l’ont poussé à dissoudre l’Assemblée nationale, après l’échec de sa majorité aux élections européennes. Ce dernier a estimé que “la dissolution de l’Assemblée nationale était une mesure nécessaire pour la “clarification” des choses”, rapporte le magazine allemand Der Spiegel.

S’il a confirmé qu’il ne s’impliquerait pas davantage qu’en 2022 dans cette bataille électorale, le chef de l’État a tenté de montrer qu’il croyait en ses chances d’inverser la tendance. “Après avoir répété qu’il est ‘un indécrottable optimiste’ et qu’il reprendra le fil de ses réformes si son camp remporte les législatives, Macron vient de confirmer qu’il ne connaît qu’une seule méthode : l’offensive”, analyse le média suisse Blick.

Sa prise de parole a été l’occasion de vilipender les alliances électorales qui s’opèrent, aussi bien à gauche qu’à droite. “Emmanuel Macron a durement attaqué les ‘alliances contre nature aux deux extrêmes’ qui se nouent à l’heure actuelle en vue des élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet”, observe le quotidien catalan La Vanguardia.

Concernant la gauche, le président a expliqué avoir “une pensée pour Léon Blum, qui doit se retourner dans sa tombe en voyant cette alliance à laquelle on a donné le nom de Front Populaire” qui associe aux socialistes les Insoumis “qui ont refusé de condamner l’antisémitisme”. Quant à la droite, il a estimé qu’en acceptant la main tendue du Rassemblement national, le président des Républicains Éric Ciotti “a fait un pacte avec le diable”.

Crise politique

Le président a par ailleurs détaillé son bilan et les mesures de son gouvernement qui n’ont parfois pas été assez “vues” ni “comprises” par les Français. “Macron a défendu son action sur le front économique − entre autres la réforme des retraites − et averti que l’extrême droite comme l’extrême gauche mèneraient la France au bord de la catastrophe financière, d’autant que la crise politique actuelle provoque l’inquiétude croissante des marchés”, note le journal économique britannique The Financial Times.

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