Emmanuel Macron lance un message d’unité pour la jeunesse lors des commémorations à Bormes-les-Mimosas

À Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron a débuté sa rentrée politique par les commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville varoise.
À Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron a débuté sa rentrée politique par les commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville varoise.

POLITIQUE - Retraite estivale écourtée pour Emmanuel Macron. Le président de la République a profité de la cérémonie du 79e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) pour effectuer une sorte de pré-rentrée politique ce jeudi 17 août, à une semaine du Conseil des ministres de la rentrée.

Après quelques jours de repos au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron a effectué un court discours d’unité surtout adressé à la jeunesse lors des commémorations marquant la libération de Bormes-les-Mimosas le 17 août 1944. Commémorations auxquelles il participe chaque année depuis 2018.

Mais dans son discours, pas « d’initiative politique d’ampleur » comme il l’a récemment évoqué dans Le Figaro, le président préférant rendre hommage « aux derniers des premiers », les héros du Débarquement et les anciens combattants et résistants récemment disparus. À l’instar de Léon Gautier, dernier survivant des 177 Français à avoir débarqué en Normandie en 1944 et récemment décédé.

« Nous sommes à la lisière d’une génération (...), à un point de bascule, ce moment précis où le souvenir et la mémoire deviennent notre histoire », a déclaré Emmanuel Macron après avoir cité ses précédents passages dans la ville varoise, à chaque fois marquée par une actualité politique et internationale brûlante, évoquant tour à tour la pandémie, les incendies, la guerre en Europe ou le coup d’État au Niger cet été.

Jeunesse d’hier et d’aujourd’hui

Le président a également profité de ce moment solennel pour tracer un parallèle entre la jeunesse résistante des années 40 et la quête d’idéalisme de la jeune génération française.

Pour cela, Emmanuel Macron a directement fait référence à Pierre Velsch et Henri Fabre, membres du commando d’Afrique ayant participé au Débarquement de Provence. Citant alors ces « onze adolescents nés dans la même commune d’Algérie » qui « brûlaient tout simplement de s’engager » pour la France.

« Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherche parfois, auquel nous devons répondre. Sans quoi, parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d’égalité et de fraternité initiée en 1789 », a-t-il poursuivi, après avoir évoqué la jeunesse d’hier qui avait pour volonté « d’inscrire (son) destin au cœur de la nation ».

« Je ne crois pas que cette soif-là se soit perdue au fil des générations », a-t-il ajouté. Un message d’unité et de rassemblement pour lequel Emmanuel Macron a insisté sur les notions de devoir et de liberté, souhaitant mettre en garde la jeune génération car « hors de ce champ commun prospèrent la division, la désunion, qui pave la voie du chaos et de l’injustice ». Une référence à peine voilée aux récentes émeutes survenues en France après la mort de Nahel à Nanterre.

Le locataire de l’Élysée a également regardé vers l’avenir et l’année 2024, marquée par le 80e anniversaire du Débarquement. « Les commémorations seront plus belles que jamais [...] mais nous aurons à bâtir un temps solennel essentiel, car la France vibrera au rythme des commémorations internationales », a-t-il prévenu.

« Vous pouvez compter sur moi pour que ce Débarquement de Provence ô combien important ait toute sa place » dans ses cérémonies, a également promis Emmanuel Macron aux personnes présentes dans le Var.

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