Effets spéciaux : pourquoi utilise-t-on un fond vert et pas une autre couleur ?

Le fond vert utilisé au cinéma, à la télévision ou en photographie, sert à faire ce qu’on appelle de l’incrustation. Cette technique d’effets visuels permet d’ajouter un arrière-plan artificiel. Forêt, plage paradisiaque, paysage urbain (...), avec l’incrustation cinématographique, tous les décors sont permis ! Sa première apparition a été identifiée dans les années 1860, lorsque l’illusionniste français Henri Robin imagine ses spectacles de lanterne magique, l’ancêtre des appareils de projection. Une glace inclinée permet alors de projeter sur scène le reflet animé d’un acteur caché dans la fosse. Mais l’incrustation est véritablement utilisée pour la première fois au cinéma dans le film “Le Voleur de Bagdad”, tourné en 1940.

L’artiste américain Lawrence W. Butler, spécialiste des effets spéciaux, a recours au procédé de la vapeur de sodium ou “écran jaune”, une technique qui permettait grâce à la vapeur de sodium qui émet de la lumière dans une longueur d'onde très spécifique, de séparer deux calques, l’un en noir et blanc, l’autre en couleur. Les acteurs jouaient alors devant un écran à la vapeur de sodium, se détachant du fond. C’est ainsi que le film Disney Mary Poppins a été filmé. Trop coûteux et technique, ce procédé est finalement remplacé par la méthode de l’écran bleu, élaborée dans les années 1960. Le choix du fond bleu ou vert n’est pas le fruit du hasard. Il s'explique par la quasi-absence de ces couleurs dans la peau humaine. Simple et efficace, cette méthode permet (...)

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