Yahoo Actualités EDITO. Pas si facile de décrocher la Lune
Alors que l'astre sélène redevient le centre d'attention des puissances spatiales, l'Inde prépare l'atterrissage de Chandrayaan-3, prévu ce mercredi 23 août. Suite à l'échec récent de Luna-25, le monde retient son souffle pour ce nouveau chapitre de la course lunaire.
Et on croise les doigts pour Chandrayaan-3 ! Pas familiers du sanskrit ? C’est le nom de la mission indienne ("véhicule lunaire") de l’ISRO (agence spatiale indienne) à la conquête du pôle sud de l’astre sélène. Alunissage prévu ce mercredi 23 août 2023 du module Vaillance ("Vikram") et du rover Sagesse ("Pragyan") désormais en orbite autour de notre satellite après s’être détachés de la fusée lancée le 14 juillet. Du moins, si tout se passe bien. On n’aura pas manqué de se rappeler qu’il y a à peine trois jours, c’est par un crash qu’a été accueillie en ces lieux la sonde russe Luna-25. Échec cuisant pour la Russie et Roscosmos (agence spatiale russe), qui n’avait rien lancé vers la Lune depuis 1976 ! La faute à un moteur qui a fonctionné trop longtemps.
Le retour sur la Lune, une expression de la puissance
Mais qu’ont-ils donc tous à vouloir revenir sur la Lune, qui plus est à son pôle sud ? Pas seulement la Russie et l’Inde, mais aussi les Etats-Unis et la Chine… La réponse, on peut la faire courte : expression de la puissance. Capacité à montrer son niveau technique préférablement de pointe, maîtrise de la propulsion, des rendez-vous spatiaux, des mises en orbite, apporter la preuve d’une gestion de programme complexe et sur la durée, regardé de près par toutes les autres nations, disposer des cerveaux et des instruments à la hauteur… On peut aussi répondre de façon plus circonstanciée, détailler les intérêts à long terme, différents du point de vue stratégique et… budgétaire.
Lire aussiDIRECT VIDEO. L'arrivée de la mission indienne Chandrayaan-3 sur la Lune
Car ce n’est pas la même chose que d’envoyer de seuls robots sur notre satellite ou d’y faire marcher (re-marcher) des humains. Dans ce registre, Américains et Chinois redonnent à la conquête spatiale un petit air de "guerre froide". Dans le rétroviseur, la course à l’espace des années 1960 entre Union Soviétique et États-Unis, Youri Gagarine, John Glenn, Neil Armstrong… Mais les temps ont changé et le nouve[...]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr
