Dans « Dune 2 », Timothée Chalamet n’est plus le seul personnage principal, et c’est tant mieux

CINEMA - Depuis bientôt deux ans et demi, les spectateurs comptent les grains qui s’écoulent lentement dans le sablier. Dune 2 , avec Timothée Chalamet, sort enfin en salle ce mercredi 28 février. Pour cette suite, adaptée de la 2e partie de l’un des romans les plus lus de la science-fiction, le réalisateur Denis Villeneuve a vu plus grand, beaucoup plus grand. À commencer par sa palette de personnages.

Avant d’aller voir « Dune 2 » au cinéma, voilà notre résumé du premier film de Denis Villeneuve

Pour rappel, dans le premier long métrage, les spectateurs assistent à la chute de la maison Atréides sur Arrakis, après un assaut des Harkonnen. Paul Atréides, unique héritier de la maison en proie à des visions, est au centre du film. Les personnages secondaires existent, mais ils sont presque gommés par l’ampleur offerte au personnage interpreté par Timothée Chalamet. Dame Jessica sa mère, ses maîtres d’armes, le peuple Fremen et leur leader Stilgar, ou encore le terrifiant Baron Vladimir Harkonnen ne font pas vraiment le poids.

Dans ce second volet, les choses changent. On retourne avec plaisir sur Arrakis, planète hostile à feu et à sang où des familles se battent pour contrôler la précieuse épice. Tandis que Paul s’affirme et accepte enfin le rôle et le destin qui sont les siens, il partage la lumière des projecteurs avec d’autres visages.

Une place de choix pour les personnages féminins

Dune 2 fait (enfin) la part belle aux personnages féminins. Et surtout, aux personnages féminins puissants. Dame Jessica, tout d’abord. Dans les romans de Frank Herbert, la mère de Paul est une figure d’opposition et de référence essentielle. Interprétée par Rebecca Ferguson, la veuve, mère, et Bene Gesserit , se métamorphose sous les yeux du spectateur au fil du film, au point de devenir presque invincible et impitoyable.

Autre personnage féminin essentiel : la guerrière Fremen Chani incarnée par Zendaya. Alors qu’on l’a malheureusement à peine entraperçue dans le premier volet, on la découvre enfin dans toute sa force. Femme indépendante mais amoureuse, aux idéaux bien arrêtés, elle est l’égale de Paul, la seule peut-être. Et c’est pour cette raison que Denis Villeneuve lui laisse une place prépondérante. Elle participe pleinement à construire Paul tel qu’il doit devenir.

Enfin, le spectateur découvre la princesse Irulan, autre figure essentielle du roman, campée par Florence Pugh. La princesse se fait plus discrète que Dame Jessica et Chani, sa présence est moins frontale, plus mesurée. Logique, car c’est principalement dans l’ombre qu’œuvre la fille de l’empereur.

Austin Butler, un parfait Harkonnen

Dans la littérature, et le cinéma, un héros brille surtout s’il a un antagoniste à sa hauteur. Dans Dune : Deuxième partie, il s’agit à nouveau d’un Harkonnen, mais cette fois-ci, d’un membre différent de la famille. Les spectateurs vont faire la rencontre de Feyd-Rautha, le na-baron, neveu de Vladimir Harkonnen.

Le crâne parfaitement lisse, les abdominaux saillants, et les yeux d’un noir d’encre, Austin Butler (alias Elvis) est méconnaissable dans la peau du guerrier assoiffé de sang. Denis Villeneuve lui offre un podium, notamment avec une esthétique particulière et des scènes de combat mémorables.

Ces personnages « secondaires » ne le sont pas vraiment. Ils deviennent centraux dans le récit et dans la genèse d’un destin. Tous, essayent de façonner Paul, de le contrôler et de le soumettre, à leur manière. Au risque de se retrouver pris au piège d’une toile qu’ils ont eux-même aidé à tisser.

Dune : Deuxième partie sort en salle ce mercredi 28 février.

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