Donald Trump a dénoncé une « instrumentalisation de la justice » avant sa comparution à Washington

Donald Trump inculpé pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020.
Donald Trump inculpé pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020.

ÉTATS-UNIS - Trump persiste, fidèle à sa méthode et à son culot. L’ancien président américain, convoqué ce jeudi 3 août devant un tribunal à Washington pour avoir tenté d’inverser les résultats de l’élection de 2020, a dénoncé une « instrumentalisation sans précédent de la justice » à son encontre.

Il a accusé son adversaire et successeur démocrate Joe Biden d’être à la manœuvre derrière ces nouvelles poursuites judiciaires. « Les démocrates ne veulent pas faire campagne face à moi, sinon ils n’auraient pas recours à cette instrumentalisation sans précédent de la justice », a écrit le républicain sur sa plateforme Truth Social.

L’élection présidentielle de 2024 dans le viseur

« Je vais maintenant à Washington en vue d’être arrêté pour avoir contesté une élection frauduleuse, truquée et volée. C’est un grand honneur parce que je me fais arrêter pour vous », a-t-il écrit quelques heures plus tard à l’intention de ses partisans.

« Je n’ai plus besoin que d’une inculpation pour assurer mon élection ! », a par ailleurs ironisé le grand favori des primaires républicaines. Selon un sondage New York Times/Siena College publié lundi, il devance de 37 points son rival le mieux placé, le gouverneur de Floride (sud-est) Ron DeSantis.

À chacun de ses nouveaux tracas judiciaires, il crie à l’« instrumentalisation politique » de la justice pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

L’acte d’accusation de 45 pages publié mardi, qui fait notamment état d’un « projet criminel », reproche à Donald Trump d’avoir sapé les fondements de la démocratie américaine en tentant d’altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d’Américains, des inculpations inédites et d’autant plus graves qu’il était alors président en exercice.

A contrario, les deux précédentes poursuites pénales engagées contre lui cette année, pour des fraudes comptables liées à l’achat du silence d’une actrice de films X, et pour avoir compromis la sécurité nationale par sa supposée désinvolture dans le traitement de documents classifiés, portent respectivement sur la période précédant et suivant son mandat.

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