Donald Trump condamné à plus de 350 millions de dollars d’amende pour fraudes

Donald Trump, ici s’adressant à la presse à Mar-a-Lago en Floride, le 16 février 2024.
JOE RAEDLE / Getty Images via AFP Donald Trump, ici s’adressant à la presse à Mar-a-Lago en Floride, le 16 février 2024.

ÉTATS-UNIS - Coup dur pour Donald Trump. L’ex-président américain a été condamné vendredi 16 février à 355 millions de dollars d’amendes pour fraudes financières au sein de son empire immobilier. Il se voit en outre interdit de diriger des entreprises dans l’État de New York pendant trois ans.

L’ancien locataire républicain de la Maison Blanche, qui ambitionne d’être réélu en novembre face au démocrate Joe Biden, a fustigé un jugement « totalement bidon » contre lequel il va « faire appel ».

Dans un document judiciaire de 92 pages, le juge Arthur Engoron de la cour suprême de l’État de New York l’a privé de la gestion de « toute entreprise ou entité juridique à New York pour une période de trois ans » et l’a condamné à payer 354,86 millions de dollars d’amendes.

La procureure générale de cet État, Letitia James, avait porté plainte contre Donald Trump en octobre 2022 et l’a contraint, avec ses deux fils adultes Donald Jr et Eric et leur groupe familial Trump Organization, à un procès civil pour fraudes, d’octobre à janvier.

La plus haute magistrate de l’État new-yorkais, élue du Parti démocrate, réclamait 370 millions de dollars de dédommagement. Elle a salué vendredi « une immense victoire pour cet État et ce pays ».

« Une instrumentalisation envers un opposant politique »

Depuis sa résidence Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a rétorqué qu’il allait « faire appel » car « il n’y a pas eu de fraude » mais « une instrumentalisation envers un opposant politique ».

Sur son réseau Truth Social, l’archifavori des primaires républicaines pour la présidentielle du 5 novembre a une nouvelle fois dénoncé une « ingérence électorale » et accusé le juge Engoron d’être « véreux » et la procureure générale « totalement corrompue ».

Mais un appel en justice ne dispensera pas automatiquement l’homme d’affaires et tribun politique de devoir verser immédiatement les 355 millions de dollars d’amendes, prévient Brian Quinn, professeur de droit au Boston College.

Son avocate au procès, Alina Habba, avait auparavant brocardé sur X une « persécution incessante » et une « chasse aux sorcières politique » destinées à l’« abattre ».

Contrairement à ses procès pénaux prévus cette année - comme celui fixé jeudi au 25 mars pour des paiements visant à faire taire une star de films pornographiques - Donald Trump et ses fils ne risquaient pas la prison dans cette affaire civile.

À voir également sur Le HuffPost :

Joe Biden accuse Poutine d’être responsable de la mort d’Alexeï Navalny (et tacle Trump)

La Russie développerait une arme nucléaire spatiale, les États-Unis en proie à un vent de panique