Dominique Tapie : « Je n’avais pas de quoi acheter la pierre tombale »

Dominique Tapie lors des obsèques de son mari Bernard Tapie, ex-homme d'affaires et ministre, à l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris 6e, le 6 octobre 2021.  - Credit:Thomas Coex/AFP
Dominique Tapie lors des obsèques de son mari Bernard Tapie, ex-homme d'affaires et ministre, à l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris 6e, le 6 octobre 2021. - Credit:Thomas Coex/AFP

Une montagne de dettes qui s'ajoute à un deuil douloureux : voilà la nouvelle vie de Dominique Tapie depuis la mort de son époux, en octobre 2021. Dans Paris Match, la veuve de Bernard Tapie raconte qu'elle a hérité d'une ardoise astronomique d'environ 640 millions d'euros. N'étant protégée par aucun contrat de mariage, elle dépend du régime de la communauté. « Je me suis retrouvée, du jour au lendemain, sans rien, en liquidation personnelle, confie-t-elle. Je n'avais pas de quoi acheter la pierre tombale. On a coupé toutes mes cartes de crédit. On m'a même coupé le téléphone ! »

Une dette qui s'inscrit dans les suites de l'affaire du Crédit lyonnais. L'homme d'affaires avait été soupçonné d'avoir « manipulé » un arbitrage visant à solder son vieux litige avec la banque française autour de la vente d'Adidas dans les années 1990. « Un mois avant qu'il ne parte, je le revois faire ses comptes. Il avait calculé qu'en vendant ses actifs il pourrait totalement rembourser ce qui lui avait été alloué lors de l'arbitrage, ce qui a d'ailleurs été le cas. »

Patrimoine liquidé

Cette somme avoisinait les 305 millions d'euros, elle a été épongée après avoir cédé tous les actifs disponibles du couple Tapie : l'hôtel particulier de Cavoye à Paris, la villa de Saint-Tropez (pour 80 millions d'euros), les parts dans le groupe de presse La Provence, les meubles, différents biens…

« J'ai même été obligée de vendre un appartement que j'avais reçu en héritage de ma grand-mère », c [...] Lire la suite