Doctolib sous le feu des critiques, accusé de promouvoir des thérapies alternatives

La plate-forme de prise de rendez-vous médicaux est au cœur d’une polémique.
OLIVIER MORIN via AFP La plate-forme de prise de rendez-vous médicaux est au cœur d’une polémique.

OLIVIER MORIN via AFP

La plate-forme de prise de rendez-vous médicaux est au cœur d’une polémique.

MÉDECINE - « Sur Doctolib, on peut trouver quelqu’un qui se présente comme une neurologue brésilienne capable de soigner le Parkinson en te caressant les oreilles ». Sur Twitter, de nombreux médecins et professionnels de santé dénoncent depuis vendredi 19 août la présence de thérapeutes alternatifs ou de médecines parallèles sur la plateforme de prise de rendez-vous médicaux.

Naturopathie, hypnose, sophrologie, ostéopathie, homéopathie, mais aussi « urinothérapie », « neurofeedback » ou « soins énergétiques »... Si toutes ces pratiques de médecine alternatives ne sont pas équivalentes, elles ont un point commun : celui de n’être pas régies par le Code de la santé publique.

Les psychologues et les ostéopathes font néanmoins partie d’un « répertoire » géré par les Agences régionales de santé. C’est vers la catégorie « bien être » du site qu’il faut se tourner pour comprendre la grogne : c’est là que l’on trouve le plus de thérapeutes non réglementés, dont la notoriété a bondi depuis la crise du Covid : ils ne sont ni professionnels de santé, ni référencés d’aucune manière. Avec des tarifs tout aussi variables.

Dans Le Parisien, le PDG de Doctolib ne nie pas le phénomène. « La demande est là, confirme Stanislas Niox-Chateau. Ce n’est pas à nous de dire si ces activités sont efficaces ou utiles. Elles sont légales, nous n’avons donc pas de raison d’empêcher les praticiens d’être inscrits sur notre site.  » Selon lui, la part de ces activités est « marginale » et ne représenterait que « 3 % des 170 000 praticiens de notre site, 0,3 % des prises de rendez-vous », affirme-t-il dans Le Parisien.

Aussi, un bandeau s’afficherait en tête du site lorsque leur page est consultée, précisant « Ce praticien exerce une profession non réglementée. » Dans un long thread d’explications sur Twitter, Doctolib a en revanche précisé que les signalements faits sur les réseaux sociaux par les internautes seraient examinés.

Sur le réseau social, de nombreux professionnels de santé appellent à quitter la plateforme. Une action pas si simple à réaliser, en fonction de la situation géographique, professionnelle et de l’expérience de chacun. Aucune plateforme alternative ne semble concurrencer la visibilité et les services délivrés par Doctolib.

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